La météo ne veut tout simplement pas coopérer en Europe. Le Conseil de développement de l’agriculture et de l’horticulture (AHDB) du Royaume-Uni a tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. Les prix du blé dans la région de la mer Noire ralentissent, mais la Russie a constaté une augmentation de ses exportations de céréales. Aux États-Unis, la nouvelle campagne agricole du maïs et du soja démarre plutôt bien. La question du blé dans le sud des Prairies suscite des inquiétudes.
Le contrat blé de mai sur le Matif a clôturé en hausse de 0,25 € à 203,75 € la tonne. Le blé à la CBoT a clôturé en baisse de 0,8% à 5.51¾ $ le boisseau. Le maïs a également reculé à la bourse de Chicago, en baisse de 0,9 % à 4.31½ $ le boisseau. Le soja a connu la plus forte baisse, perdant 1,4 % pour clôturer à 11.58 ¼ $ le boisseau.
Il ne semble pas que le temps soit sec en Europe. La France a connu le cinquième mois de mars le plus humide depuis le début des relevés en 1958. En Grande-Bretagne, 160 % des précipitations moyennes pour cette période sont tombées au cours des premiers mois de cette année, selon Aura Commodities. La campagne agricole britannique étant peu coopérative, l'AHDB s'attend à ce que les importations britanniques de blé dépassent la moyenne quinquennale. D'autres pays d'Europe du Nord-Ouest connaissent des problèmes similaires, selon les analystes.
Coup de pouce aux exportations
Ikar a maintenu le prix du blé russe de la mer Noire à 210 dollars la tonne. Les exportations russes de céréales ont augmenté de 27% par rapport à la semaine précédente pour atteindre 1,31 million de tonnes selon SovEcon. Sur ce total, 1,14 million de tonnes étaient du blé, soit une augmentation de 39 % par rapport à la semaine dernière. L'Ukraine a exporté 37,6 millions de tonnes de céréales jusqu'à présent cette saison, selon de nouveaux chiffres du ministère ukrainien de l'Agriculture. Les exportations totales sont donc en retard de 4% sur la saison dernière. L'Ukraine a exporté 14,7 millions de tonnes de blé contre 386.000 9 au cours des premières semaines d'avril. Les exportations de blé sont donc supérieures de 20,5% à celles de la campagne dernière sur la même période. Avec 11 millions de tonnes, les exportations de maïs sont en retard de XNUMX % sur la saison dernière.
Le Kazakhstan a prolongé de six mois l'interdiction d'importer du blé à compter du 12 avril. Cette interdiction d'importation a été imposée il y a un an par le Kazakhstan car les importations illégales de blé ont fait chuter les prix d'environ 50 %, selon le gouvernement. Selon le ministère de l'Agriculture du Kazakhstan, 1,5 à 2 millions de tonnes de blé étaient importées illégalement chaque année. Cela aurait causé des dommages d'environ 500 millions de dollars au Kazakhstan.
Démarrage en douceur aux États-Unis
Les travaux de printemps démarrent lentement aux États-Unis. Selon le rapport hebdomadaire Crop Progress de l'USDA, 6 % de la superficie prévue en maïs a été ensemencée. L'année dernière à la même époque, 7 % avaient été semés et la moyenne quinquennale est de 5 %. Cette semaine, c'est également la première fois cette saison que le soja est inclus dans le rapport. 3% ont été semés et c'est la même chose que cette semaine la saison dernière. La moyenne sur cinq ans est de 1 %.
En raison de la sécheresse qui a sévi dans le sud des Prairies, l'état du blé d'hiver s'est légèrement détérioré cette semaine. 55% du territoire reçoit une note bonne ou excellente contre 56% la semaine dernière. La saison dernière, seuls 27 % ont été jugés bons ou excellents. En termes de croissance, le blé est en avance sur la campagne dernière. 11 % du blé d’hiver américain est en épi, contre 7 % la saison dernière. Les semis de blé de printemps, à 7%, sont légèrement supérieurs à la moyenne quinquennale de 6%. L'orge est à la traîne avec 11 % semés cette campagne contre 12 % en moyenne quinquennale.