À l'intérieur : marché des intérêts

Les Britanniques choisissent, mais il se passe bien plus encore

8 Juin 2017 -Edin Mujagic

Comme si les élections britanniques ne suffisaient pas à elles seules à mettre le marché des changes en mouvement, la Banque centrale européenne (BCE) se réunit également aujourd'hui et il y aura une audition avec le chef du FBI récemment démis de ses fonctions, James Comey.

Souhaitez-vous continuer à lire cet article ?

Devenez abonné et obtenez un accès instantané

Choisissez l'abonnement qui vous convient
Avez-vous un conseil, une suggestion ou un commentaire concernant cet article ? Faites le nous savoir

Non seulement le conseil d'administration de la BCE se réunit à Francfort, mais les nouvelles estimations des économistes bancaires concernant la croissance économique et l'inflation pour cette année et les deux années à venir sont également publiées.

Continuez à acheter des obligations plus longtemps

Si les perspectives d’inflation se détériorent, cela pourrait être une raison suffisante pour que la BCE continue d’acheter des obligations d’État et d’entreprises plus longtemps. Ils peuvent également choisir de maintenir le taux d’intérêt officiel à 0 % plus longtemps. Cela pourrait exercer une pression à la baisse sur l’euro.

Aux États-Unis, il y a des indications selon lesquelles l’ex-chef du FBI dira que le président Trump a tenté de l’influencer, lui et le FBI, dans leur enquête sur les contacts entre Trump et la Russie (à propos des élections américaines). S'il s'avère que Comey a été licencié parce qu'il a ignoré la volonté du président Trump, cela pourrait conduire à l'ouverture d'une procédure de destitution contre le président. 

En bref : le dollar pourrait passer une très mauvaise journée.

Le plomb diminue
Et puis bien sûr, il y a les élections britanniques. La Première ministre Theresa May l’a rédigé dans l’espoir d’obtenir une large majorité à la Chambre des communes britannique (c’est-à-dire notre Chambre des représentants). Elle espère ainsi obtenir davantage de soutien pour les négociations sur le Brexit avec Bruxelles, qui débutent dans moins de deux semaines.

Sa majorité à la Chambre des communes sera plus faible

Alors qu’il semblait initialement que May obtiendrait une plus grande majorité, la situation est désormais complètement différente. Un récent sondage montre qu'elle a toujours de fortes chances de remporter les élections, mais sa majorité à la Chambre des communes pourrait diminuer. Après l'annonce des élections partielles, May avait encore 20 points d'avance sur le Parti travailliste. Ce chiffre est désormais tombé entre 1 et 12 points.

Un soi-disant « parlement sans majorité » est désormais également une possibilité. Cela se produit lorsqu'aucun parti n'a réussi à obtenir la majorité. Les Britanniques doivent alors former un gouvernement de coalition. Cela pourrait donner aux investisseurs le sentiment qu’il y aura une grande instabilité politique dans les années à venir. 

C'est une mauvaise nouvelle pour la livre sterling. D'autant plus qu'il y a de fortes chances que le parti de May disparaisse ensuite du gouvernement. Une coalition entre le Parti travailliste et de petits partis (comme les nationalistes écossais ou les libéraux-démocrates pro-européens) serait bien plus évidente. 

La livre pourrait subir une pression à la baisse

Pound dans la ligne de mire
Suite à l'annonce des élections de mi-mandat et à la perspective d'une large majorité pour le parti conservateur de May, la livre sterling a gagné du terrain face à l'euro et au dollar. Cependant, maintenant que l'issue est devenue incertaine, il ne serait pas surprenant que la livre sterling subisse des pressions à la baisse. 

Par exemple, si May obtient une majorité plus faible qu’elle n’en a actuellement, il y a une chance qu’elle entre dans les négociations avec Bruxelles avec une jambe tendue. Elle n’hésitera pas à ne même pas avoir ces conversations si Bruxelles continue d’insister sur une compensation d’environ 100 milliards d’euros. En adoptant une position rigide, elle s’assure du soutien des partisans de la ligne dure au sein de son propre parti.

Ce soi-disant « Brexit dur » détériorerait encore davantage les relations entre l’UE et la Grande-Bretagne, mettrait en danger l’accès britannique au marché intérieur européen et réduirait pratiquement à zéro les chances d’un accord commercial, surtout rapide, après le Brexit. La livre sterling devrait en souffrir considérablement. 

Ce scénario n'arrivera pas de sitôt

Quitter l’UE à la carte
D’un autre côté, si May perd les élections et que les travaillistes gagnent, la séparation entre Londres et Bruxelles pourrait devenir plus douce. C'est légèrement mieux pour la livre. Cependant, la probabilité qu’un tel scénario se produise n’est pas très élevée. "Bruxelles" fait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre le divorce le moins attrayant possible pour les Britanniques.

Nous craignons ainsi que l'on ait l'impression que d'autres pays pourraient également quitter l'UE et choisir ensuite uniquement les éléments de la coopération européenne que le pays en question souhaite. Si une telle sortie à la carte de l’UE semble possible, elle pourrait bien faire gagner en popularité aux partis anti-européens de certains autres pays de l’UE.

Ralentir le déclin de la livre sterling
Ce qui pourrait ralentir une éventuelle baisse de la livre sterling, ce sont les développements à Francfort au sein de la BCE et l'audience à Washington. En ce jour d'élection, la livre sterling reste stable par rapport à l'euro, le marché supposant apparemment que le parti conservateur du Premier ministre May va gagner.

Les bureaux de vote britanniques ferment à 21 heures et les résultats sont attendus vendredi matin 00 juin. Cela s'applique également à une éventuelle réaction de l'EUR/GBP.

radar de pluie
Propulsé par Agroweer

Appelez notre service client 0320 - 269 528

ou par courrier à soutienboerenbusiness. Nl

tu veux nous suivre ?

Recevez notre Newsletter gratuite

Des informations actuelles sur le marché dans votre boîte de réception chaque jour

login