À l'intérieur : marché des intérêts

Les pourparlers sur le Brexit et la livre sterling

20 Juin 2017 -Edin Mujagic

C'est l'heure. Près d'un an après qu'une (faible) majorité de Britanniques ont voté en faveur du retrait de leur pays de l'Union européenne lors d'un référendum, les discussions sur cette séparation ont commencé lundi 19 juin.

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L’intention est que ces discussions conduisent à une séparation effective du Royaume-Uni et de l’Union européenne (UE) en juin 2019. Il semble actuellement très probable que cette séparation soit ce qu'on appelle « Brexit dur » sera. Bruxelles n'accorde rien du tout à Londres dans la procédure de divorce.

D’autres pays peuvent également considérer cela comme intéressant

Au sein de l’UE, ils sont terrifiés à l’idée que si les Britanniques obtiennent ce qu’ils veulent, cela pourrait encourager d’autres pays à quitter également l’Union européenne. Après tout, la perspective de créer une sorte de menu à la carte (en gardant ce qui est bénéfique et en supprimant ce qui coûte de l’argent) serait également attractive pour certains autres pays. 

Libre échange
C’est pourquoi Bruxelles adopte une position assez dure dans les négociations sur le Brexit. Par exemple, Bruxelles veut parler d’un accord de libre-échange seulement après le Brexit et pas avant. La raison à cela ? Le libre-échange avec l’UE signifie un accès sans entrave au marché le plus vaste et le plus riche du monde. C'est le jackpot pour chaque pays. Et c’est précisément la raison pour laquelle Bruxelles n’entend pas simplement remettre ce jackpot aux Britanniques, même à des conditions attractives. 

Nous ne saurons qu’au fur et à mesure des discussions quelles seront les conséquences de cette séparation à long terme, y compris pour les échanges mutuels. Sur un autre marché, on peut s’attendre à des conséquences continues. Les taux de change ont tendance à réagir à tout ce qui est nouveau. Il peut s'agir de conditions météorologiques inhabituellement mauvaises, mais aussi (comme dans ce cas) de troubles politiques. 

Après le résultat du référendum, le taux EUR/GBP est passé de 0,80 à près de 0,90, avant de continuer à fluctuer à 0,85. Il s’agit d’un taux nettement plus élevé que d’habitude ces dernières années. Depuis mi-2012, le taux EUR/GBP se situe entre 0,70 et 0,85 avec une nette tendance à la baisse. 

Aura un effet immédiat sur la livre

La couverture du risque de change coûte plus cher
On s’attend à ce que la volatilité des prix augmente dans les mois et trimestres à venir. Si l’on apprend que les négociations sur le Brexit se déroulent de manière inattendue, voire même plus difficiles, il y a de fortes chances que cela ait un impact presque immédiat sur la valeur de la livre sterling (par rapport à l’euro). 

Cette volatilité du prix, la mesure dans laquelle le prix monte et descend, a une influence majeure sur le prix des options sur devises et des contrats à terme. Cela les rend plus chers, car l’autre partie sait que le risque que le prix évolue de manière défavorable a augmenté. Cela signifie qu’il ne serait pas surprenant que la couverture du risque sur la livre sterling devienne plus coûteuse maintenant que les négociations sur le Brexit ont commencé.

Cela pourrait également signifier que le simple fait d’acheter ou de vendre des livres pourrait coûter plus cher ou rapporter moins d’euros. Cela peut se produire lorsque la différence entre les prix d’achat et de vente augmente. Cela ne serait pas surprenant si la mobilité augmentait effectivement. C’est quelque chose que les entreprises qui font du commerce avec le Royaume-Uni devraient garder à l’esprit. 

Un autre facteur influencera également l'EUR/GBP

Pression haussière supplémentaire pour l'EUR/GBP
Enfin, il est également facile d’imaginer que, lors des négociations sur le Brexit et grâce à ces négociations, un autre facteur puisse également avoir une plus grande influence sur le prix de l’EUR/GBP. Si la banque centrale britannique continue de maintenir une politique monétaire très souple dans son pays, alors que Banque centrale européenne (BCE) se prépare à rendre cette mesure moins clémente, cela pourrait exercer une pression haussière supplémentaire sur l'EUR/GBP. 

Pour l’instant, une politique monétaire moins souple de la part de la Banque centrale n’est certainement pas à l’ordre du jour. Rappelons toutefois que les négociations sur le Brexit pourraient prendre 2 ans. Il faut alors s’attendre à ce que la BCE ajuste sa politique monétaire desserrer les rênes. Cela peut être fait, par exemple, au cours des années 2018 et 2019.

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