Boris Johnson, le nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, a nommé Theresa Villiers au poste de ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et du Développement rural. Villiers succède à Michael Gove.
Michael Gove est à la tête de ce ministère depuis juin 2017, mais il est désormais "chancelier du duché de Lancaster". Une caractéristique que la plupart des Britanniques ne comprennent pas. L'ex-ministre George Eustice rejoint également le Defra (Department for Enivornment, Food & Rural Affairs), comme on appelle le département. Plus tôt cette année, il a démissionné en raison de la débâcle du Brexit.
S'exprimer ouvertement sur le bien-être animal
Villiers est connue pour ses déclarations controversées. Elle est originaire du comté agricole de Norfolk, mais n'est pas elle-même d'origine agricole. Dans le domaine agricole, elle était surtout connue pour son engagement envers le bien-être animal. Par exemple, elle s'est concentrée sur la limitation ou l'interdiction de l'exportation de bétail vivant. Elle a également milité contre l'utilisation des cages dans l'élevage.
Les autres positions sont en contradiction avec cela. Elle s'oppose à toute action contre le changement climatique et a voté contre une loi obligeant les entreprises à demander un permis pour extraire du gaz de schiste (fracking). Autres propositions sur la réduction du CO .2les émissions et les gaz à effet de serre ont également été rejetés par celui-ci.
Une nouvelle politique en préparation
Eustice et Villiers sont tous deux eurosceptiques, fervents partisans du Brexit et ne voient pas un no-deal comme un désavantage pour le secteur agricole. La plupart des entrepreneurs agricoles ne partagent pas cet avis. Eustice sera chargé d'élaborer un « projet de loi » pour préparer l'agriculture à la situation d'après la rupture avec l'Union européenne.
En 2016, Eustice a fait campagne auprès des agriculteurs pour obtenir un soutien en faveur d'un Brexit. Les montants des subventions ne tomberaient pas, selon sa promesse. La politique actuelle du gouvernement, cependant, montre quelque chose de différent. Les plans indiquent que le soutien direct à l'hectare sera progressivement supprimé à partir de 2021 sur une période de 7 ans. Tout comme dans la politique agricole commune (PAC), les agriculteurs peuvent alors recevoir une subvention lorsqu'ils prennent des mesures supplémentaires sur leur exploitation.
Le secteur agricole britannique reçoit 3 milliards de livres sterling (3,3 milliards d'euros) par an de la politique agricole commune. Il n'est pas clair si ce montant sera maintenu dans le scénario post-Brexit.
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