Je vous suis 700 milliards de dollars et j'ajoute plus de 100 milliards de dollars de plus. C'est ce que Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), semble avoir dit récemment après qu'elle et Jerome Powell, le président de la Fed, eurent joué au poker.
Les annonces de la banque centrale américaine, la Fed, arrivent toujours très tard par rapport à l'heure européenne. Ce qui renforce le sentiment de tension : avec les écrans vacillants dans un bureau sombre – à l’exception d’une lampe de bureau – dans la maison des Mujagic. Avec du café noir à portée de main sur mon bureau antique, la Fed a annoncé dimanche soir qu'elle allait mettre en œuvre 700 milliards de dollars d'assouplissement quantitatif (expansion monétaire par l'achat d'obligations d'État).
La BCE a ensuite dépassé ce chiffre avec son enveloppe de 750 milliards d’euros, soit environ 800 milliards de dollars. Lagarde a ajouté qu’il n’y a pas de limite à la mesure dans laquelle la banque est prête à aller si nécessaire. Il semblerait que Klaas Knot, membre néerlandais du conseil d'administration, s'est opposé à la fin ouverte de l'accord. J’imagine qu’il a au moins trouvé le nom du nouvel instrument, le Programme d’achat d’urgence en cas de pandémie. De sorte qu'aux Pays-Bas, nous pouvons au moins faire des jeux de mots comme « la BCE essaie de PEPPener l'économie » avec l'abréviation.
Recherche de titres de créance
La banque achète également du papier grec pour la première fois et poursuivra le PEPP au moins jusqu’à la fin de l’année. La banque est en train d’ajuster la définition du type de papier d’entreprise qu’elle peut acheter, afin qu’un plus grand nombre d’obligations soient éligibles. Traduit : il faudra désormais chercher attentivement pour trouver un instrument de dette qui ne soit pas éligible à la campagne shopping de la BCE.
La BCE affirme vouloir garantir que tous les secteurs de l’économie bénéficient des mesures prises, afin qu’ils puissent absorber le choc de la crise du coronavirus. Il en va de même pour les ménages, les entreprises, les banques et les gouvernements de la zone euro, a indiqué la banque. Autrement dit : le programme est de facto une déclaration de guerre au coronavirus.
Flexibilité maximale
Le PEPP est conçu pour maximiser la flexibilité de la BCE. Par exemple, la banque peut faire varier le montant de ses achats au fil du temps (parfois plus, puis moins active sur le marché), selon différents actifs (par exemple, plus de papiers d'entreprise, puis plus d'obligations d'État) et différents pays (comme plus de papiers italiens). et plus tard d'autres journaux espagnols, pour n'en nommer que quelques-uns).
En résumé, la BCE ne peut acheter des obligations d’État et d’entreprises italiennes que pendant quelques semaines si les conditions du marché l’exigent. Cela permet à la banque de réagir de manière ciblée si une évolution indésirable se produit ailleurs sur le marché des capitaux. Cela pourrait être le cas, par exemple, si l’écart entre les taux d’intérêt à long terme italiens et allemands augmentait.
Ne tolérer aucun risque
La BCE déclare qu'elle « ne tolérera aucun risque qui entraverait la transmission de la politique monétaire dans tous les pays de l'union monétaire ». Si cette propagation devient trop élevée, cela pourrait entraver la transmission. L'effet des achats de la BCE ne se fera alors guère sentir en Italie. La BCE a également fourni des détails importants sur la nouvelle mesure de soutien.
Jusqu'à présent, dans chacun des programmes d'achat de la banque, la règle était qu'elle pouvait détenir au maximum un tiers de toutes les obligations en circulation d'un pays de la zone euro. La BCE suspend désormais cette règle. Cela signifie qu’il n’y a plus de limites aux achats d’obligations dont la BCE doit tenir compte. In extremis, la BCE peut désormais racheter la totalité de la dette nationale italienne en toute légalité.
1.000 XNUMX milliards jusqu'à la fin de l'année
Ajoutons ce dernier soutien à la décision prise précédemment d'un QE supplémentaire de 120 milliards d'euros cette année, au programme actuel de QE de 20 milliards d'euros par mois et de réinvestissements de 15 à 20 milliards d'euros par mois. La BCE émettra ensuite en moyenne au moins 2020 à 130 milliards d’euros chaque mois d’obligations d’État et d’entreprises de la zone euro jusqu’en décembre 135. Cela représente plus de 1.000 50.403 milliards d'euros d'ici le réveillon du Nouvel An. Pour mettre les choses en perspective : cela revient à 30.000 XNUMX € par seconde ! A titre de comparaison : le revenu annuel moyen aux Pays-Bas est d'environ XNUMX XNUMX €.
Amortir le choc corona
Compte tenu de l’économie, c’est une décision importante. Non pas que la BCE évite ainsi le coup sans aucun doute dur porté aux économies des pays de la zone euro, mais qu'elle atténue par cette politique le deuxième cycle d'effets du choc économique lié au coronavirus. Pensez au nombre de faillites et de licenciements.
Cela signifie que la reprise, tant de l’économie que des marchés, sera forte une fois que le pire de la crise du coronavirus sera derrière nous. Concrètement, il n'est pas surprenant que la contraction économique au premier et au deuxième trimestre se révèle exceptionnelle, voire à deux chiffres. Mais la reprise au second semestre sera tout aussi forte, voire plus forte.