Le prix Nobel de chimie a été décerné aux développeurs de Crispr-Cas. Une technique qui fournit de nombreuses informations sur l’ADN et peut accélérer la reproduction. Cependant, sa mise en œuvre dans l'Union européenne ne semble pas évidente, car la Cour de justice européenne a déterminé que cette technique relève de la définition juridique de « modification génétique ».
La Française Emmanuelle Charpentier et l'Américaine Jennifer Doudna ont transformé les connaissances de base du Crispr-Cas, largement développées aux Pays-Bas, en une technologie utile. Cette technologie offre de nouvelles possibilités tant dans le secteur agricole que dans le secteur médical. Cela peut être utilisé, par exemple, pour traiter ou même guérir des maladies héréditaires. La technique dite CRISPR-Cas9 permet d’apporter des modifications spécifiques à l’ADN des cellules vivantes.
Les Pays-Bas en tête
En ce qui concerne la sélection végétale, les Pays-Bas sont en tête. Par exemple, diverses cultures ont été développées qui résistent mieux aux maladies et aux conséquences du changement climatique. La base de la technique a été développée par John van der Oost. Van der Oost a découvert que les bactéries contiennent certains morceaux comparables de matériel héréditaire les uns derrière les autres. Charpentier et Doudna ont réussi à utiliser ces connaissances de telle sorte que le matériel génétique des plantes, par exemple, peut désormais être coupé de manière très ciblée.
De cette façon, un morceau d’ADN peut devenir inutilisable. Cette technique permet également d'étudier la fonction d'un gène particulier et d'en modifier les propriétés. Il faut normalement de 6 à 16 ans avant qu’une variété aux caractéristiques améliorées soit disponible sur le terrain. Et comme la sélection peut accélérer la transition vers un secteur agricole et horticole durable, les sélectionneurs recherchent continuellement des méthodes pour soutenir cette évolution.
Discussion dans le domaine européen
Le problème est que cette technologie fait encore débat en Europe. La Cour européenne de justice a déjà statué que cette technique relevait de la définition de « modification génétique ». De nombreux scientifiques ne sont pas d’accord avec cette classification, car elle concerne principalement des cultures qui ont perdu les caractéristiques d’autres espèces. Ces cultures, qui ne peuvent pas surgir de la nature, sont soumises à des règles strictes et sont donc peu cultivées en Europe. Il est désormais important pour de nombreux partis de modifier cette législation, ce à quoi le gouvernement néerlandais est également favorable. En effet, la technologie contribue à la durabilité.
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