ForFarmers n'a pas pu enrayer la baisse des ventes d'aliments pour animaux au troisième trimestre de cette année. L'entreprise d'aliments pour animaux attribue cela, entre autres, aux conséquences de la crise du coronavirus et aux maladies animales telles que la peste porcine africaine (PPA) et la grippe aviaire. Le bénéfice brut a également chuté.
ForFarmers le rapporte dans son rapport trimestriel. Le volume total d'aliments vendus, appelé « Total Feed » par ForFarmers, a chuté de 2,8 % de juillet à septembre de cette année. Le volume des aliments composés a diminué de 3,7 %. La baisse s'est principalement produite aux Pays-Bas, en Belgique et au Royaume-Uni. Les ventes sont stables en Pologne et en Allemagne.
Cela signifie que la baisse des achats d'aliments chez ForFarmers se stabilise quelque peu par rapport au premier semestre 2020. À cette époque, le volume total d'aliments a diminué de 5,6 % et les ventes d'aliments composés de 4,9 %. La crise du coronavirus a laissé des traces sur les ventes d'aliments pour animaux au troisième trimestre, rapporte le PDG Yoram Knoop. Les éleveurs voient leurs marchés de vente se rétrécir et les prix de leurs produits sous pression. "On ne sait pas encore combien de temps le coronavirus entraînera des mesures drastiques. Par mesure de précaution, les éleveurs, les entreprises et les consommateurs deviennent plus prudents dans leurs habitudes de dépenses."
Assouplissements inversés
Le fait que la baisse relative des ventes d'aliments se soit stabilisée au troisième trimestre est en partie dû à l'assouplissement de la politique corona dans les pays où ForFarmers vend des aliments pour animaux. Cela a permis au marché de se redresser quelque peu. Les confinements actuels ou annoncés, par exemple en Allemagne et au Royaume-Uni, ont stoppé ce mouvement positif.
Aux Pays-Bas, par exemple, l'impact de la crise du coronavirus se fait principalement sentir dans le secteur des bovins de boucherie, note ForFarmers. Dans le secteur porcin, le volume a diminué principalement en raison de l'effet du système de bouchons aux Pays-Bas. En Belgique, la levée des restrictions à l'exportation vers des pays extérieurs à l'UE, imposées en raison de la PPA, était toujours en attente. En conséquence, les prix des porcs sont restés bas et le cheptel porcin a diminué. Dans le secteur de la volaille, le volume est resté assez stable, selon ForFarmers.
Changement de mix produit
Au Royaume-Uni, ForFarmers a constaté une baisse des volumes vendus dans l'élevage bovin (en partie à cause d'une bonne saison d'herbe), l'élevage porcin et l'élevage de volailles. La marge par tonne a également diminué en raison, comme le décrit ForFarmers, d'un changement temporaire dans la gamme de produits. En d’autres termes, le groupe a dû transformer pendant un certain temps des matières premières achetées plus chères dans ses aliments pour animaux.
Des résultats variables peuvent être observés en Allemagne et en Pologne. Le volume total d’aliments pour animaux dans ces pays combinés a légèrement diminué, tandis que les ventes d’aliments composés sont restées stables. Cela s'explique en partie par le fait que la baisse des ventes d'aliments composés en Pologne a été compensée par la croissance des volumes en Allemagne. ForFarmers affirme que c'est là que ForFarmers a réussi à gagner de nouveaux clients et appels d'offres, notamment dans le secteur porcin. Il y a eu une baisse des volumes dans le secteur de la volaille.
Cela est principalement dû au fait que le secteur avicole polonais est dans une situation désespérée, explique ForFarmers. Tout d’abord, le secteur a dû faire face à des restrictions à l’exportation suite à la détection de la grippe aviaire en Pologne, puis les mesures liées au coronavirus ont entraîné une forte baisse de la demande de viande de volaille. Les ventes dans le secteur de la volaille ont également chuté en Allemagne en raison de la perte de certains contrats.
Bénéfice brut en baisse rapide
En raison de toutes ces évolutions, le bénéfice brut de ForFarmers a chuté de 6,8% au troisième trimestre. L'EBITDA, le bénéfice avant déduction des intérêts, impôts et amortissements, a également fortement chuté de 9,4% au cours de cette période. Ceci est particulièrement affecté par la pression sur les marges en Pologne et la détérioration temporaire du mix produits. ForFarmers a pris des mesures pour compenser cette baisse des bénéfices par une baisse des coûts d'exploitation. Par exemple, 2019 usines d'aliments pour animaux ont été fermées au second semestre 4, atteignant l'objectif de 10 millions d'euros d'économies de coûts.
ForFarmers indique donc dans le communiqué qu'elle "atteindra un EBITDA sous-jacent et un bénéfice net nettement plus élevés en 2019 par rapport à 2020, en partie grâce aux mesures d'efficacité prises". Il faut dire que 2019 a été une année faible pour l'entreprise d'aliments pour animaux avec un bénéfice net final de 17,7 millions d'euros.
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