Depuis ce week-end, Unilever s'est distancié de la double nationalité et est désormais entièrement britannique. Le siège social n'est plus en partie à Rotterdam, mais entièrement à Londres. Cela signifie que le monde des affaires néerlandais perd une perle brillante. Cependant, l'entreprise alimentaire pourrait à l'avenir retrouver une touche néerlandaise lorsque le secteur alimentaire deviendra indépendant.
Pendant 90 ans, Unilever était une entreprise anglo-néerlandaise, créée en 1930 à la suite d'une fusion entre Margarine Unie et Lever Brothers. Ces dernières années, la double nationalité est devenue de plus en plus problématique. Le rachat et la cession de marques ont été l'une des raisons pour lesquelles une couleur nationale a été déclarée.
À l'approche du Brexit, les Pays-Bas pensaient avoir un atout en main pour implanter pleinement le siège social d'Unilever dans notre pays. La direction d'Unilever a décidé de choisir le Royaume-Uni comme base pour diverses raisons. Et c’est ce qui s’est passé. Depuis le lundi 30 novembre, Unilever est cotée en tant que société entièrement britannique sur les bourses de Londres, d'Amsterdam et de New York.
Entre-temps, la loi d'initiative de GroenLinks pèse toujours sur Unilever. Cette loi propose qu'une entreprise perçoive un impôt supplémentaire lors de son départ vers un pays qui n'a pas d'impôt sur les dividendes. Dans le cas d'Unilever, la taxe supplémentaire s'élèverait à environ 11 milliards d'euros.
Perte symbolique
Le départ d'Unilever des Pays-Bas est avant tout une perte symbolique. Après tout, avec Shell et le fabricant de puces ASML, Unilever est l’une des pièces maîtresses de notre économie. Enfin et surtout, cette décision est également gênante pour le Trésor public, car le groupe paiera moins d'impôts dans notre pays. Par exemple, les Pays-Bas ne pourront plus prélever d’impôt sur les dividendes en 2021. L'impact financier de cette situation est difficile à estimer, car les multinationales sont déjà utiles pour éviter les impôts, indiquent les experts.
Cependant, Unilever ne quitte pas complètement les Pays-Bas : Rotterdam reste le siège de la division Foods & Refreshment (F&R). Il est possible que cette succursale devienne à l'avenir une société néerlandaise cotée en bourse, si cette division est scindée. Cette étape a été promise par la direction d'Unilever et le ministre de l'Économie Eric Wiebes a écrit cette semaine dans une lettre au Parlement que cette promesse tient toujours, à condition que le climat des affaires néerlandais reste attractif.
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