La culture de la pomme de terre en Wallonie devient saturée

L’essor de la culture de la pomme de terre en Belgique francophone ne date pas d’hier. Selon Pierre Lebrun, coordonnateur de fiwap, c’est une tendance visible depuis 15 à 20 ans. Toutefois, des mesures importantes ont été prises au cours des dix dernières années. La superficie des pommes de terre de consommation doublé presque; en 2017, elle était de 41.300 XNUMX hectares. En Flandre c'est mauvais estimation cette année 49.954 XNUMX hectares.

Augmentation de la superficie
Une croissance de quelques pour cent est également attendue pour 2018 attendu. Sur la base des chiffres provisoires publiés par le PCA, le Gouvernement flamand et le NEPG, une superficie wallonne de 46.663 hectares est envisageable. Toutefois, cela représenterait une augmentation significative ; plus que les 6% dont parle PCA.

La NEPG, à laquelle Fiwap est également affiliée, le maintient à 1,4% pour l'ensemble de la Belgique. Cela résulte d'un moins pour la Flandre et d'un plus pour la Wallonie. La Fiwap attend les chiffres officiels du gouvernement wallon. Il souhaite le publier uniquement lorsque toutes les pommes de terre auront été plantées, afin de ne pas influencer la superficie cultivée.

(Le texte continue sous le graphique)La superficie consacrée aux pommes de terre en Belgique augmente presque d'année en année.

Il y a deux causes principales à l’essor de la culture de la pomme de terre : le manque d’alternatives et d’ambition de la part du secteur. La baisse des prix des céréales et, plus récemment, la baisse des prix de la betterave sucrière signifient que les agriculteurs de grandes cultures recherchent une alternative qui leur rapporte plus d'argent. Une rotation de cultures extensives sur plusieurs décennies fournit un sol vierge pour les pommes de terre. "Cela représente un rendement supplémentaire de 2 à 3 tonnes par hectare", précise Lebrun.

Influence de l'industrie
L'industrie belge de transformation de la pomme de terre est restée à l'écart et a contribué de manière significative à la croissance. Tout d’abord en construisant des hangars de stockage dans la région. Les pommes de terre sont cultivées sous contrat et livrées du champ par des agriculteurs qui ne disposent pas de leur propre stockage. "Après quelques années, ces entreprises choisissent généralement de construire elles-mêmes un hangar de stockage", explique l'homme de Fiwap.

"Cela se traduit par un grand nombre d'entreprises qui cultivent entre 25 et 70 hectares. Elles disposent elles-mêmes de 1 ou 2 nouveaux entrepôts. Ce sont des exploitations agricoles spécialisées. Le nombre d'entreprises mixtes avec la pomme de terre est faible. On le voit plus souvent autour de Tournai, qui s'est développée d'un point de vue historique. Ces entreprises sont assez petites. La plupart des prairies ont été labourées au cours des 15 dernières années.

Déplacement de pommes de terre
La Wallonie compte désormais également d’énormes entreprises de pommes de terre qui ne cultivent presque rien d’autre. Ceux-ci sont principalement situés dans la région liégeoise. Cela concerne les entreprises possédant 300 à 500 hectares de pommes de terre. Lebrun sait que les producteurs néerlandais, notamment limbourgeois, traversent également la frontière. "Les Néerlandais paient des loyers plus élevés que les Belges, ce qui signifie qu'ils obtiennent des terres pour les pommes de terre. À leur tour, les Belges louent davantage de terres dans le nord de la France, par exemple autour de Cambrai. Ils paient plus que les producteurs de pommes de terre français."

Ce « coup de pomme de terre » est confirmé par les initiés. En raison de rotations intensives, certains producteurs flamands s'installent en Wallonie et dans le nord de la France. Cela se produit de plus en plus. Les agriculteurs français concluent également davantage de contrats avec des transformateurs belges. Les 50 premiers kilomètres de la frontière sont désormais saturés. C'est une région en croissance intensive. L'expansion du territoire français se fait donc plus au sud. Traditionnellement, le marché des pommes de terre de table se trouvait ici, où les cultures étaient cultivées pour le marché du frais. La pomme de terre industrielle gagne ici en importance.

Lebrun s'inquiète de la rotation des cultures. "Maintenant, cela représente généralement 1 sur 4 ou 1 sur 5. C'est facile à gérer. Dans certaines régions, cela atteint déjà 1 sur 3. Ce n'est pas durable à l'avenir. La disponibilité des terres touche à sa fin. Vous voulez Si nous évitons les risques phytosanitaires, nous devons arrêter d'étendre les superficies dès maintenant. La superficie actuelle en pommes de terre est suffisante."

(Le texte continue sous la photo)Des années de culture céréalière rendent les terres agricoles wallonnes extrêmement adaptées à la pomme de terre.

Comment réaliser plus de production ?
La traversée vers la France est une nécessité pour continuer à répondre à la poussée de croissance des producteurs de frites. D'un autre côté, on peut tenter d'augmenter le rendement à l'hectare. L'irrigation n'est pas possible dans une grande partie de la Wallonie. D’ailleurs, selon Lebrun, ce n’est pas rentable pour les chips. Les producteurs de pommes de terre de table peuvent parfois irriguer.

Une autre option consiste à choisir des variétés à haut rendement. Le favori belge ; Bintje aura cette année sa plus petite superficie jamais vue. Fontane est numéro 1 dans toute la Belgique, suivi de Challenger et Innovator. Cependant, avec Challenger, après une saison 2017 erratique, relativement nombreux problèmes sont à l'étude. Cela a même été discuté lors du congrès Europatat. Le secrétaire de Belgapom, Romain Cools, évoque même la disparition de Bintje zorg. Les défenseurs des frites flamandes ont adopté la pomme de terre dans la personnification de James Bint. Elle devrait faire connaître les frites belges dans le monde entier.

Démarrage en douceur
En attendant, les agriculteurs wallons achèveront les travaux de plantation début mai. Lebrun estime qu'il reste encore 10 à 20 % à enfouir dans le sol. "Au cours du week-end, presque toutes les pommes de terre ont été plantées. Dans certains endroits, il faudra peut-être faire un peu plus. Il faudra également planter davantage en Flandre occidentale. Les conditions sont bonnes cette année et la structure du sol est belle. Les premières parcelles plantées ont de la pluie et la levée s'est donc faite en douceur. En moyenne, la plantation prend 5 à 10 jours plus tard, mais une levée rapide rattrapera son retard."

De belles conditions et un bon départ font immédiatement repenser aux producteurs la récolte de 2017. Des rendements records ont entraîné des prix extrêmement bas sur le marché libre. "Le danger d'une diminution de la pomme de terre en Flandre est que les agriculteurs wallons l'anticipent et en plantent davantage", explique Lebrun. "Les plants de pommes de terre ne posent pas de problème cette année. Le maïs peut être remplacé par des pommes de terre. Les conditions sont belles, mais va-t-il pleuvoir ou va-t-il rester sec ? Il est difficile de se prononcer sur le rendement maintenant."Les producteurs de pommes de terre de Wallonie achèvent la plantation. L'ampleur est parfois énorme.