Marc van Herreweghe, PDG du producteur de frites Mydibel, est depuis juillet président de l'association professionnelle Belgapom. L'organisation a des défis majeurs à relever, car le secteur des frites est touché par le protectionnisme du marché. Plus près de chez nous, les transformateurs travaillent à une organisation professionnelle avec la filière.
Cela fait maintenant 1 an que vous êtes CEO du groupe belge Mydibel. Étiez-vous prêt à relever un défi supplémentaire ?
"Le rôle de CEO chez Mydibel est (pour être clair) un travail à temps plein, mais il est important d'envisager des mandats supplémentaires au sein de conseils d'administration. J'ai travaillé à l'international pour diverses multinationales et je suis actif dans le domaine depuis plus de 10 ans. ans à remplir des mandats au sein de conseils d'administration tant en Allemagne qu'à l'étranger. Cela présente le grand avantage que vous apprenez à considérer les défis d'un point de vue différent, ce qui vous permet de gérer votre propre entreprise avec une vision plus large pour devenir président. de Belgapom C'est très enrichissant, car nous regardons l'ensemble du secteur."
Qu'est-ce que cela fait de diriger une association professionnelle qui compte parmi les industries belges et européennes à la croissance la plus rapide ?
"Extrêmement fascinant et enrichissant ! Nous sommes au début d'une révolution technologique. La quatrième révolution entraînera (comme les 3 révolutions précédentes) des changements fondamentaux dans notre façon de vivre, d'interagir les uns avec les autres et de travailler. Il est important d'utiliser la création ressources technologiques pour intégrer les données et, grâce à cette intégration, générer automatiquement des informations qui nous permettent de prendre des décisions. Nous pouvons ainsi mieux coordonner le secteur de la pomme de terre, ce qui profite à tous. Nous devons nous assurer d'apprendre comment d'autres secteurs similaires font face à cette révolution et éviter de réinventer. la roue."
Qu’attendez-vous de l’industrie belge de la pomme de terre dans les années à venir ?
"Le secteur doit plus que jamais défendre ses intérêts. Notre pays dispose d'un sol et d'un climat idéaux pour la culture de la pomme de terre. La croissance de la transformation (devenue un acteur de premier plan) nous présente de nombreux défis ; pensez aux conséquences du changement climatique, à la pression croissante de les maladies et les ravageurs ainsi que la disponibilité de main-d'œuvre. Cependant, la demande d'une production de plus en plus durable, la pression exercée sur l'utilisation de produits phytosanitaires et la protection croissante du marché, qui posent des défis majeurs au commerce, jouent également un rôle.
L'augmentation de la protection du marché est-elle le point numéro 1 de l'agenda de Belgapom ?
"Oui. Le libre-échange est crucial et les interventions visant à l'éviter entraînent des problèmes. Le protectionnisme, souvent basé sur des arguments irrationnels, fait des consommateurs des victimes. Nous constatons que les contre-mesures perturbent l'économie locale, ce qui a un impact sur le contribuable. Il suffit de regarder comment les États-Unis injectent des ressources gouvernementales dans l'agriculture. En collaboration avec la fédération européenne EUPPA, Belgapom assure que la Commission européenne est consciente des abus des instruments antidumping. Il est utile de souligner que la réciprocité des accords commerciaux peut ne pas l'être. cela arrive assez, tout comme la filière pomme de terre dans de nombreux pays contribue à soutenir la production locale. Je pense aux projets de l'ONG belge Trias en Équateur et au Pérou, qui ont également été soutenus par des organisations et des entreprises belges.
Quels autres sujets considérez-vous comme un fer de lance pour Belgapom ?
"Comme mentionné, il est important que le secteur défende ses intérêts. L'un des défis est de... 1 association professionnelle pour les pommes de terre. C'est la tâche de Belgapom d'établir cela (avec la chaîne), en collaboration avec nos organisations nationales et européennes. Le secteur européen est confronté à des défis majeurs. Il n’est pas possible que les initiatives visant à cultiver efficacement des pommes de terre plus nombreuses et de meilleure qualité soient punies, car cela pourrait entraîner le libre marché dans une spirale négative. C'est le grand défi de demain et nous ne pourrons le relever qu'en impliquant l'ensemble de la chaîne. L'organisation professionnelle peut être un porte-parole du gouvernement. Même le soutien aux principes du libre-échange pourrait être une priorité.»
Le rôle de Belgapom va-t-il changer avec l'arrivée d'une seule organisation professionnelle ?
« Ces dernières années, Belgapom s'est engagé au service de ses membres : dans le commerce, le marché du frais, le commerce des plants de pommes de terre, l'exportation et la transformation. Cela reste notre priorité. Les efforts déployés pour monter ou soutenir des projets de recherche et développement doivent être encore intensifiés. La campagne visant à faire connaître les frites belges dans le monde entier reste également importante, tout comme l'organisation du salon 'Interpom Primeurs'. Belgapom souhaite contribuer à construire le réseau plus large de la chaîne de pommes de terre au niveau national, européen et mondial.
Le monde européen de la pomme de terre se trouve dans une situation exceptionnelle en raison de la sécheresse. Quelle est la position de Belgapom à ce sujet ?
"La position de Belgapom est la suivante : les problèmes actuels se trouvent principalement sur les pommes de terre de primeur. Il est trop tôt pour faire une déclaration définitive concernant les pommes de terre de conservation. Tant que le feuillage de la pomme de terre est vert, la croissance peut encore avoir lieu. Nous pensons que des rendements élevés sont hors de question. En revanche, le Fontane est devenu le cépage le plus important de notre pays ; il résiste assez bien à la sécheresse. Tout dépend du moment où il commence à pleuvoir avant que nous puissions faire des déclarations définitives. Belgapom et ses sociétés estiment que les accords conclus doivent être respectés par les producteurs et les acheteurs. Pour l’avenir, une organisation professionnelle offre la possibilité d’explorer de nouveaux partenariats. »
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Belle histoire pour la scène ! Il parle de créer une organisation professionnelle pour l'ensemble de la filière ! Pas un mot n’est dit sur le rôle des producteurs dans tout cela ! Seulement que les accords conclus doivent être honorés par les producteurs ! Hé bien oui!!!Ceci est une réponse à cet article :