Avec la transition de l'ancienne à la nouvelle saison, il est toujours excitant de voir comment le prix des pommes de terre nouvelles va commencer.
Les transformateurs emploient diverses stratégies, en fonction de leur couverture en ancienne récolte. Il y a par exemple des usines qui ont implanté des cultures précoces à Bordeaux et d'autres ont été fermées plus longtemps pour effectuer de gros travaux de maintenance. La stratégie dépend également du stock de frites dans les entrepôts frigorifiques et de la possibilité pour leurs fournisseurs (producteurs) de disposer de longues options de stockage.
Surtout à la transition d'une saison de pénurie, la stratégie a un impact majeur sur les prix de la nouvelle saison. Les transformateurs ont adopté des stratégies différentes ces dernières semaines et cela s'est reflété le week-end dernier.
De grands volumes d'eau
Après l'introduction en bourse de Belgapom, d'importants volumes d'eau sont tombés dans certaines régions d'Europe. Cela a entraîné l’arrêt des travaux de déblaiement dans plusieurs régions. Un grand transformateur belge en a particulièrement souffert. Ce transformateur avait opté pour la stratégie de basculement le plus rapidement possible vers les pommes de terre primeurs et ne détient plus de position sur les pommes de terre vieilles. Le stock de frites dans les entrepôts frigorifiques a également été réduit au minimum pour beaucoup. Ceci afin d'éviter d'entrer dans la nouvelle saison avec un stock de frites coûteux.
Ce processeur devait entrer sur le marché pour faire fonctionner l’usine. Cela a provoqué une hausse des prix de 8 € en l'espace de 6 heures. Le transformateur a décidé d'entrer sur le marché néerlandais afin de maintenir le calme sur le marché belge. Des prix allant jusqu'à 25 € ont été payés pour la Première, mais de grandes quantités de vieilles pommes de terre ont également été achetées. Des lots qui étaient encore stockés ici, mais n'étaient plus considérés comme aptes à la transformation.
Séquelles de l'action
Le marché belge est donc resté calme et s'est élevé à 20 € pour la Première hors pays, mais cette semaine il y a encore des séquelles de l'action de ce transformateur belge. Les prix sont fixes pour une livraison directe et dans les pays autour de la Belgique sont bien supérieurs à 20 € hors pays. La question est de savoir comment cela se traduira lors du Belgapom de vendredi prochain.
Il est frappant de constater qu’il y aura très peu d’intérêt d’achat de la part des industries de transformation dans toute l’Europe du Nord-Ouest dans les semaines à venir. Proposer des pommes de terre pour une livraison de la semaine 31 à 33 ne génère en réalité aucune offre.