Maintenant que septembre est au calendrier, deux sujets préoccupent le marché de la pomme de terre : la dernière partie de la saison de croissance et la récolte principale.
Au cours de nombreuses années de récolte, le mois de septembre a été un mois de croissance important, ce qui signifie que la récolte est souvent plus importante qu'on ne le pensait auparavant. Aujourd’hui encore, la culture des parcelles de pommes de terre est considérée avec méfiance. Les précipitations cette semaine et la semaine prochaine dans les zones sèches (comme le nord de la France, la Wallonie, mais aussi au niveau régional aux Pays-Bas et dans le nord de l'Allemagne) seront cruciales.
Surtout dans la variété Fontane, qui domine en Europe comme variété de chips, la repousse est un facteur important. Cette semaine, les pluies attendues ne sont pas tombées dans les zones de culture les plus importantes du nord de la France et de la Belgique. Il ne semble pas non plus y avoir de pluie significative au cours de la semaine à venir. Le repousse ce qui se produirait avec suffisamment de précipitations serait décevant. Cela aura également un impact sur le marché dans les mois à venir. En Belgique et en France, la récolte moyenne pluriannuelle de pommes de terre ne sera pas atteinte et une mauvaise récolte est donc prévue.
Mouvement du marché à terme
La situation telle qu'elle évolue (en ce qui concerne l'après-croissance et la sécheresse) se reflète clairement dans l'évolution du marché à terme. Avec suffisamment de pluie en prévision, la cotation d'avril pour 2020 est tombée à 13,50 € en début de semaine. Cela s’est avéré être un fond. Cependant, en raison du manque de précipitations et de l'état des récoltes dans la région où se tenait Potato Europe, le marché à terme a de nouveau augmenté au niveau de la semaine précédente (14,80 €).
Sur le marché physique, les acheteurs gardent leur carte près de leur poitrine en ne voulant pas débourser plus de 10 à 11 € pour une livraison directe. Il est remarquable que l'ambiance pour toutes les courses à Belgapom soit « fixe ». Cela implique un fond clair. Les acheteurs de pommes de terre sont quelque peu divisés. En effet, répondre à la demande augmentera le prix du marché, mais ne créera pas davantage d’offre. Cependant, les producteurs qui veulent/doivent continuer à récolter et à livrer depuis le champ n'ont pas d'alternative en termes de vente et souvent, contre leur gré, continuent de faire des affaires à 10 € les 100 kilos.
La moisson
Le deuxième problème évoqué est la récolte. Dans de nombreuses régions, l’arrachage devient déjà problématique. Le sol est trop dur, ce qui endommage les pommes de terre. Avec peu de précipitations à venir, la récolte ne s’améliorera pas. C’est quelque chose qui inquiète les producteurs des zones touchées.