Le conflit commercial en cours avec les États-Unis n’a pas diminué l’intérêt des acheteurs chinois de produits à base de pomme de terre. Après une saison aux prix élevés, les produits néerlandais et belges ont subi d'énormes pertes. Pour l’heure, l’industrie américaine triomphe.
Si l’on examine les chiffres du commerce mondial pour le code SH 200410, qui inclut les produits à base de pommes de terre surgelés, l’ampleur des dommages subis par les Pays-Bas et la Belgique apparaît clairement. Les chiffres récents des exportations vers la Chine ont diminué de près de moitié par rapport à il y a un an. Le prix est de 1 à 20 % plus élevé, ce qui incite les acheteurs chinois à se tourner vers des produits américains moins chers.
Moins de demande
Au total, le pays achète beaucoup moins de produits à base de pommes de terre surgelés. En juillet, les importations ont été inférieures de 50 % à celles de l'année dernière. Toutefois, ces derniers mois, ce chiffre s'est amélioré. Sur une période d'un an, les exportations n'ont diminué que de 1 %.
Le prix de vente moyen d'une tonne de frites en juillet s'élève à 1 1.000 € la tonne. Le produit des Pays-Bas et de Belgique se situe encore en dessous de ce niveau : respectivement 975 € et 900 € la tonne. Les États-Unis enregistrent un prix légèrement supérieur à la moyenne, mais ce mois-ci a été de loin celui qui a connu la plus forte baisse. Le pays représente près de 75 % des exportations totales. Il présente l’avantage d’un taux de dollar faible (par rapport à l’euro). La monnaie chinoise, le renminbi, a également perdu de la valeur.
Nouveaux arrivants d'Europe
Quand on regarde les chiffres du mois de juillet, on peut voir un certain nombre de pays notables. La Nouvelle-Zélande a enregistré la croissance en pourcentage la plus importante, suivie par l'Allemagne. Il s’agit cependant de très petits volumes. En Turquie, c'est différent. Les achats en provenance de ce pays ont doublé et en termes de volume, ils se retrouvent au 2ème rang. Sur une période de 12 mois, le pays est au 3ème rang, devant les Pays-Bas.
Les États-Unis ont bien résisté à la guerre commerciale en cours. Le volume de frites exportées est resté pratiquement le même. Cela n’a commencé à bouger que récemment. Cependant, des sources américaines affirment que les frites en provenance du pays sont taxées à un taux supplémentaire de 1 % depuis le 10er septembre. D'autres sources parlent de 5%. Jusqu’à présent, ces tarifs ont eu peu d’effet sur la demande de frites en Chine.