Le temps sec et beau de la fin de l'été a fait en sorte que la repousse de nombreuses pommes de terre frites a été très modérée. Plus le sud est élevé, plus le rendement est faible. C'est l'image des nouveaux chiffres de récolte d'essai aux Pays-Bas, en Belgique et en France.
Maintenant que nous avons atteint la deuxième quinzaine de septembre, le bilan peut lentement être dressé pour la principale récolte de pommes de terre frites en Europe. Un début prudent a été fait à ce sujet. Les chiffres des rendements du Benelux et de la France montrent que les rendements sont décevants, notamment dans le sud de la Belgique et de la France. C'est également le cas aux Pays-Bas, rapportent des initiés.
Fontane reste en retrait
Fiwap, PCA, Carah et Inagro arrivent à 37 tonnes nettes par hectare (42 millimètres et plus) sur la base de la récolte d'essai de la plus importante variété de pommes de terre chips (Fontane) pour la semaine 35. La répartition entre les parties flamande et francophone reste évidente : pas moins de 11 tonnes par hectare. Les 11 parcelles wallonnes échantillonnées ont un poids net moyen de 36 tonnes. Bintje en possède 33 tonnes et 43 tonnes en Flandre (la moyenne est de 38 tonnes par hectare).
Cela signifie que la courbe de croissance des deux variétés est inférieure à celle de la saison 2016 et que la croissance phénoménale de l’année 2017 est complètement hors de propos. L'année dernière seulement, le rendement était encore plus faible. La moyenne pluriannuelle du Fontane est de 46 tonnes par hectare, ce qui est désormais inférieur de 9 % au cépage. Pour Bintje, cela représente un moins de 12 %.
Des parcelles très matures
Le poids sous-marin montre que toutes les parcelles arrivent à leur fin, avec un poids moyen de 418 grammes (410 grammes en moyenne). Environ 70 % ont désormais une taille de 50 millimètres ou plus. Cela les rend un peu moins grossiers, ce qui est notamment le cas en Wallonie. Là, 64 % des échantillons de Fontane mesurent 50 millimètres ou moins. En moyenne, plus de la moitié du feuillage est usé.
Les cultures ont déjà eu plus de jours de croissance que la moyenne. Le Fiwap rapporte que les différences régionales sont parfois importantes et que la croissance est entravée par le manque de précipitations. Les poids sous-marins élevés (jusqu'à 473 grammes) rendent les dégâts bleus problématiques. Une autre récolte d'essai sera réalisée en semaine 39.
Les chiffres de Bruwier
Les chiffres de la maison de négoce de pommes de terre brasseur confirmer l'image des organisations ci-dessus. En semaine 37, ces parcelles avec Fontane s'élevaient à 45,8 tonnes par hectare net. Les échantillons sont légèrement plus grossiers à 80 % à partir de 50 millimètres. Ce résultat est environ 11 % inférieur à la moyenne quinquennale de cette entreprise de pommes de terre. Les résultats de Challenger sont quasiment les mêmes, même si ces jeux sont beaucoup moins difficiles.
Les parcelles que Bruwier surveille en Wallonie et en Flandre ont un peu plus mûri : 60 % pour Fontane et 55 % pour Challenger. Challenger est (principalement en Wallonie) très hétérogène. Les rendements varient de 33 tonnes à 66 tonnes.
La France montre la même image
De l’autre côté de la frontière, la situation n’est pas très différente puisque les chiffres de rendement français de l’organisation de producteurs UNPT montrent un rendement inférieur à celui de 2016. La récolte principale totale est estimée à 43,9 tonnes par hectare toutes variétés confondues. C'est 7% en dessous de la moyenne sur 10 ans. La courbe de croissance s'aplatit également en France. Les cultures ici sont également très variables et dépendent des régions. Dans les régions de pommes de terre frites, les rendements sont moins bons que dans la région champenoise, où poussent principalement des pommes de terre de table. Le mûrissement des pommes de terre frites est également moindre à 40%. Il existe donc encore un potentiel de croissance.
Presque aucune précipitation n’est prévue pour les 14 prochains jours. Le mois de septembre se terminerait sec et ensoleillé. Les températures augmenteront vers le week-end pour atteindre des valeurs estivales de 27 à 28 degrés. Cela s'applique au Benelux et à la France. Des conditions météorologiques favorables pour la récolte, mais cela signifie qu'une croissance significative des cultures n'est plus possible. Les chiffres belges le montrent également, avec une croissance de Fontane ne dépassant pas 150 kilos par hectare et par jour. C’est comparable aux 2 semaines précédentes.