10 millions d'euros seront débloqués du fonds d'urgence flamand pour compenser les producteurs de pommes de terre qui luttent avec un excédent depuis la crise du coronavirus. La ministre flamande de l'Agriculture, Hilde Crevits, l'a annoncé hier.
On ne sait pas encore clairement comment les producteurs de pommes de terre flamands peuvent demander une indemnisation. La réglementation gouvernementale est actuellement en cours d'élaboration. Les conditions seront annoncées dans la période à venir.
Le gouvernement flamand a augmenté le fonds d'urgence à près de 300 millions d'euros. Sur ce total, 35 millions d'euros seront consacrés à l'agriculture. 25 millions d'euros ont été réservés aux producteurs professionnels d'ornements qui réalisent plus de la moitié de leur chiffre d'affaires avec la production de fleurs et de plantes. Le secteur flamand de la floriculture a subi une perte estimée à 200 millions d'euros en raison de la crise du coronavirus.
Stock de 880.000 XNUMX tonnes
Le secteur de la pomme de terre a également été touché. Le stock de pommes de terre chips est actuellement estimé par le gouvernement à 880.000 330.000 tonnes. Ce sont principalement des pommes de terre gratuites. Environ 400.000 XNUMX à XNUMX XNUMX tonnes ne pourront pas être transformées, car les ventes de frites stagnent depuis les mesures corona.
La mesure de soutien du gouvernement devrait atténuer la douleur des producteurs. Aux 10 millions d'euros de compensation du fonds d'urgence flamand, près de 13 millions d'euros de ressources européennes viendront s'ajouter au soutien direct aux revenus des producteurs de pommes de terre.
Des règles du jeu équitables avec les Pays-Bas
Les organisations paysannes sont satisfaites de l’indemnisation, même si elle ne couvrira qu’une partie des pertes. De plus, cela crée des conditions de concurrence équitables avec la chaîne néerlandaise de pommes de terre, où les producteurs ont reçu 50 millions d'euros de soutien gouvernemental. C'est ce qu'a déclaré à Vilt la présidente du Boerenbond, Sonja De Bekcer. La question reste de savoir si ces 50 millions d’euros pourront être pleinement utilisés, comme il semble désormais les pommes de terre sous contrat sont laissées de côté.
Pendant longtemps, il a semblé que les producteurs belges se retrouvaient les mains vides. Le secteur a continué d’exhorter le gouvernement à obtenir une aide d’urgence. L'organisation professionnelle Belpotato a donc fait appel aux producteurs le mois précédent rapporter le stock. Cela a permis de faire un inventaire de l'ampleur du surplus.
Entre-temps, Belpotato et Belgapom ont été actifs au cours de la période écoulée diverses actions ont été initiées donner au plus grand nombre possible de pommes de terre une destination alternative. Un plan en trois étapes est utilisé : alimentation humaine, alimentation animale et énergie verte. Par exemple, la campagne SOS Patat a été lancée et une campagne de vente aux banques alimentaires a été mise en place.
Deuxième vague dévastatrice
La mesure dans laquelle l'ensemble du secteur de la pomme de terre en Belgique a été réellement touché par la crise du coronavirus est déterminée par divers facteurs. La Belgique est le plus grand exportateur de frites surgelées. Selon le secrétaire de Belgapom, Romain Cools, les exportations ont beaucoup souffert de la crise. « D’abord à cause du manque de conteneurs réfrigérés, puis à cause du confinement mondial », a-t-il déclaré à Potato Business.
Cools romains
Les excédents de frites fraîches et surgelées sont encore importants et s'élèvent respectivement à 50 % et 20 %. En effet, la consommation domestique a augmenté, mais ne parvient pas à compenser la stagnation des ventes via le canal de la restauration. Selon Cools, beaucoup dépend désormais de la disponibilité de la vaccination et de la prévention d’une deuxième vague de coronavirus. Selon le contremaître de Belgapom, cette dernière serait dévastatrice pour l'industrie.