intérieur Pommes de terre
2020 : l'effet du corona sur le marché de la pomme de terre
Il est désormais incontestable que l'effet de ce que l'on appelle le «fantôme corona», qui est apparu en Europe à la mi-février/mars, a été significatif sur l'évolution des prix du marché de la pomme de terre. Un aperçu.
Début 2020, le contrat d’avril 2020 se négociait autour de 18 euros pour 100 kilos et le marché physique en Europe se négociait à cette époque juste au-dessus de 15 euros pour 100 kilos. Cela n'a pas beaucoup changé au cours des semaines suivantes, entraînant une légère baisse du marché à terme d'avril 2020 à 16 € au cours de la semaine 8. En mars, le thème « corona » était de plus en plus présent, mais les conséquences sur l'économie nationale et mondiale, l'agriculture secteur et le marché de la pomme de terre était donc encore flou.
Evolution des prix du marché
La situation a rapidement changé lorsque le premier confinement a été annoncé. Pour le marché de la pomme de terre (en particulier celui des frites), cela s'est traduit par une baisse considérable de la demande de produits finis. Pensez-y : les restaurants étaient fermés, les cantines d’entreprise restaient vides et les bateaux de croisière débarquaient. L'effet sur l'évolution des prix du marché s'est avéré énorme. Le prix physique moyen du marché en Europe occidentale (le règlement en espèces) est passé en peu de temps de 15 € la semaine 9 et de 8,20 € la semaine 12 à 2 € la semaine 17. Au niveau des prix de la semaine 17, le marché à terme encore ouvert les contrats ont été réglés.
La baisse du marché à terme pour la récolte 2019 a entraîné un parallèle avec la cotation de la récolte 2020 qui n'a touché qu'un maximum de 12,50 €. Par la suite, le marché à terme est même retombé à 30 € durant l'été (semaine 5,50). De plus, la demande de produits finis s'est considérablement accélérée au cours de l'été, ce qui a entraîné une légère remontée du cours d'avril 2021 à 9 € les 100 kilos. La situation autour de la pandémie du coronavirus et des mesures qui y sont associées ne s’est pas améliorée ces derniers mois. En conséquence, le marché à terme s'est négocié autour de 6,50 € sur cette période. C’est également le niveau de prix auquel l’année s’est terminée le 30 décembre.
Comment procéder
Que devrait-il se passer ensuite au cours de la deuxième partie de la saison de stockage ? Le prix physique actuel des pommes de terre frites sur le marché (à partir du 1er janvier 2021) peut-il passer d'une moyenne d'environ 3,50 € dans la période à venir jusqu'au prix du marché à terme de 6,50 € (position de clôture le 30 décembre) ou plus ? Plusieurs facteurs sont déterminants :
- L'approvisionnement pour la période à venir et compte tenu des problèmes liés aux inhibiteurs de germination.
- La reprise des ventes de produits finis, qui est liée à la rapidité avec laquelle une vie quelque peu normale peut reprendre maintenant que la population est vaccinée.
- Depuis que le coronavirus a frappé, un grand nombre de pommes de terre ont été dédouanées vers d’autres destinations que la transformation. Cela comprend la nourriture, l'amidon et les flocons. Si la situation se normalise, il pourrait y avoir un revirement qui soulèvera la question : où sont passées toutes les pommes de terre ?
Au final, 2020 restera gravée dans nos mémoires sur tous les fronts. Au niveau des prix, cela a conduit à un marché très pauvre pour le marché de la pomme de terre depuis 2 saisons. Les transformateurs en particulier (qui ont augmenté le volume de matières premières ces dernières années sur la base des contrats) ont été durement touchés. La question est de savoir quel effet cette situation plus qu’inattendue aura sur le marché de la pomme de terre pour la saison prochaine, mais aussi pour les saisons suivantes. La superficie des pommes de terre frites va-t-elle diminuer en Europe ? Y aura-t-il moins de contrats au forfait ?
Le temps nous le dira et cela pourrait être possible dans les semaines à venir, si des accords doivent être conclus à gauche ou à droite pour la saison 2020/2021. La voie empruntée (en termes de contractualisation) pourrait très bien être la tendance des années à venir. La question « qui des parties court quel risque » jouera certainement un rôle plus important en termes d'économies d'échelle.
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Début 2020, le contrat d’avril 2020 se négociait autour de 18 euros pour 100 kilos et le marché physique en Europe se négociait à cette époque juste au-dessus de 15 euros pour 100 kilos. Cela n'a pas beaucoup changé au cours des semaines suivantes, entraînant une légère baisse du marché à terme d'avril 2020 à 16 € au cours de la semaine 8. En mars, le thème « corona » était de plus en plus présent, mais les conséquences sur l'économie nationale et mondiale, l'agriculture secteur et le marché de la pomme de terre était donc encore flou.
Evolution des prix du marché
La situation a rapidement changé lorsque le premier confinement a été annoncé. Pour le marché de la pomme de terre (en particulier celui des frites), cela s'est traduit par une baisse considérable de la demande de produits finis. Pensez-y : les restaurants étaient fermés, les cantines d’entreprise restaient vides et les bateaux de croisière débarquaient. L'effet sur l'évolution des prix du marché s'est avéré énorme. Le prix physique moyen du marché en Europe occidentale (le règlement en espèces) est passé en peu de temps de 15 € la semaine 9 et de 8,20 € la semaine 12 à 2 € la semaine 17. Au niveau des prix de la semaine 17, le marché à terme encore ouvert les contrats ont été réglés.
La baisse du marché à terme pour la récolte 2019 a entraîné un parallèle avec la cotation de la récolte 2020 qui n'a touché qu'un maximum de 12,50 €. Par la suite, le marché à terme est même retombé à 30 € durant l'été (semaine 5,50). De plus, la demande de produits finis s'est considérablement accélérée au cours de l'été, ce qui a entraîné une légère remontée du cours d'avril 2021 à 9 € les 100 kilos. La situation autour de la pandémie du coronavirus et des mesures qui y sont associées ne s’est pas améliorée ces derniers mois. En conséquence, le marché à terme s'est négocié autour de 6,50 € sur cette période. C’est également le niveau de prix auquel l’année s’est terminée le 30 décembre.
Comment procéder
Que devrait-il se passer ensuite au cours de la deuxième partie de la saison de stockage ? Le prix physique actuel des pommes de terre frites sur le marché (à partir du 1er janvier 2021) peut-il passer d'une moyenne d'environ 3,50 € dans la période à venir jusqu'au prix du marché à terme de 6,50 € (position de clôture le 30 décembre) ou plus ? Plusieurs facteurs sont déterminants :
- L'approvisionnement pour la période à venir et compte tenu des problèmes liés aux inhibiteurs de germination.
- La reprise des ventes de produits finis, qui est liée à la rapidité avec laquelle une vie quelque peu normale peut reprendre maintenant que la population est vaccinée.
- Depuis que le coronavirus a frappé, un grand nombre de pommes de terre ont été dédouanées vers d’autres destinations que la transformation. Cela comprend la nourriture, l'amidon et les flocons. Si la situation se normalise, il pourrait y avoir un revirement qui soulèvera la question : où sont passées toutes les pommes de terre ?
Au final, 2020 restera gravée dans nos mémoires sur tous les fronts. Au niveau des prix, cela a conduit à un marché très pauvre pour le marché de la pomme de terre depuis 2 saisons. Les transformateurs en particulier (qui ont augmenté le volume de matières premières ces dernières années sur la base des contrats) ont été durement touchés. La question est de savoir quel effet cette situation plus qu’inattendue aura sur le marché de la pomme de terre pour la saison prochaine, mais aussi pour les saisons suivantes. La superficie des pommes de terre frites va-t-elle diminuer en Europe ? Y aura-t-il moins de contrats au forfait ?
Le temps nous le dira et cela pourrait être possible dans les semaines à venir, si des accords doivent être conclus à gauche ou à droite pour la saison 2020/2021. La voie empruntée (en termes de contractualisation) pourrait très bien être la tendance des années à venir. La question « qui des parties court quel risque » jouera certainement un rôle plus important en termes d'économies d'échelle.
