Le marché de la pomme de terre a montré peu de dynamisme ces dernières semaines, ce qui ne motive pas vraiment le producteur vers la saison 2022/2023. Une chose est sûre : une nouvelle diminution de la superficie serait très néfaste pour les transformateurs d'Europe de l'Ouest, compte tenu de l'évolution positive des ventes mondiales du produit final.
Le fait est cependant que les producteurs n’ont pas réalisé suffisamment de progrès en termes de rendement des cultures ces dernières années. La pandémie de corona joue en partie un rôle important au cours des deux dernières saisons, mais aussi la nouvelle augmentation du prix de revient. La question reste donc de savoir si l’augmentation de superficie souhaitée par les transformateurs aura effectivement lieu en 2022, et si oui, dans quelle mesure.
Il est désormais clair que les prix des contrats vont augmenter. À la connaissance de la rédaction, Aviko est le premier à annoncer les prix contractuels avec une augmentation moyenne de 25 euros par tonne. Ce n’est pas seulement le prix contractuel qui fait ou défait l’équilibre pour le producteur. Les constructions qui l'entourent jouent souvent un rôle décisif dans le résultat final net par hectare. L'usine capte une partie des tonnes par hectare. Aucun prix n’a encore été fixé pour les tonnes supérieures. Pour ces kilos dits de co-livraison, le prix est ensuite déterminé par l'acheteur et le producteur. Bien que cela se fasse sur la base du « marché journalier », il faut se demander en 2022 ce qu'implique encore ce marché.
Les transformateurs le souhaitent, mais que fait le producteur ?
Conclusion : les transformateurs sont satisfaits de l'évolution technique des ventes et souhaitent continuer à augmenter leur volume. Cependant, la question est de savoir comment les producteurs s’en sortiront pour la ou les saisons à venir. En Belgique notamment, le nombre de transformateurs dans une zone de travail relativement petite est important par rapport à l'approvisionnement en matières premières pour lesquelles les gens se bousculent. La France est bien sûr un joli jardin pour les Belges, mais l'agriculteur français n'est pas connu pour être très flexible. En bref, les panneaux du marché pourraient passer d’un marché axé sur l’offre à un marché axé sur la demande avant le début de la saison 2022/2023. Cela nécessite principalement une attitude différente de la part des clients, la « confiance » étant un mot clé.