En moyenne, les producteurs de pommes de terre canadiens ont connu une excellente année en termes de tonnes récoltées. Cependant, l'optimisme quant aux bons rendements est éclipsé par les problèmes de vente.
À l'Île-du-Prince-Édouard, la maladie des verrues a été détectée dans deux fermes en octobre. Le gouvernement canadien a dû prendre des mesures contre la propagation. Initialement, les mesures consistaient en une quarantaine, en exportant uniquement les cultures (afin qu'aucun sol contaminé ne se propage) et en des inhibiteurs de germination. Mais depuis le 22 novembre, tout commerce de pommes de terre sur l'île a été interrompu. Cela a des conséquences majeures sur l'ensemble du marché canadien de la pomme de terre, car environ 20 % de la récolte totale canadienne provient de cette région. Après 21 ans, le Canada a été contraint de prendre à nouveau cette décision rigoureuse, car le gouvernement veut garder ouverte la frontière avec les États-Unis. Ils préfèrent prendre les devants eux-mêmes plutôt que d’attendre les restrictions de leurs voisins du sud.
Mesures supplémentaires
Les États-Unis ont informé les autorités canadiennes qu'à leur avis, il ne suffit pas de simplement arrêter le commerce et le transport des pommes de terre en provenance de l'Île-du-Prince-Édouard. Les États-Unis ont exigé, entre autres choses, que des recherches approfondies soient menées sur la présence de verrues sur les plants de pommes de terre. Les États-Unis ont statué que le risque de propagation par cette source est encore plus dangereux que par les pommes de terre mûres. Les États-Unis ont même menacé d'interdire totalement l'importation de pommes de terre en provenance du Canada jusqu'à ce que cette enquête soit menée. Les résultats de la recherche sur les plants de pommes de terre ont été envoyés la semaine dernière par les autorités canadiennes à leurs collègues américains, ce qui semble avoir résolu à court terme une nouvelle escalade des problèmes d'exportation.
Pendant ce temps, les producteurs de pommes de terre de l'Île-du-Prince-Édouard ont vivement critiqué la politique du gouvernement dans les médias locaux. Ils estiment que des mesures inutilement sévères ont été prises et que trop peu est fait pour relancer les exportations de l'Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis le plus rapidement possible. "Les conséquences de la crise du coronavirus ne sont pas encore terminées et les producteurs devront faire face au prochain coup sans que ce soit de leur faute", a déclaré un producteur dans The Western Producer.