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Analyse Pommes de terre

Le miracle de la Belgique : l'industrie de la frite

17 Avril 2023 -Niels van der Boom

En 2022, l'industrie belge de la pomme de terre a transformé près d'un cinquième de pommes de terre de plus que lors de l'ancienne année record 2019. Le volume de pommes de terre transformé a doublé en douze ans. Il est frappant de constater que la production de pommes de terre stagne. Maintenir ce taux de meurtre devient un défi croissant.

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6,2 millions de tonnes de pommes de terre. Tant de « frites » ont disparu par les portes des transformateurs belges pour émerger de l'autre côté sous forme de croquettes, gaufres, quartiers ou chips, flocons et granulés. Mais principalement sous forme de chips, chips surgelées destinées au marché mondial. En 2022, la production était de 2,5 millions de tonnes. Il y a vingt ans, les Pays-Bas transformaient plus de 3 millions de tonnes de pommes de terre. Cela en a fait le top absolu en Europe. En Belgique, le volume n'était que de moitié. Il a fallu huit ans pour doubler ce chiffre. Le doublement suivant a duré douze ans.

Action d'arrière-garde
Cela reste le miracle du secteur de la pomme de terre. À titre de comparaison : aux Pays-Bas, la capacité de transformation a augmenté de près d'un million de tonnes en vingt ans. Corona a mis des bâtons dans les roues, mais les processeurs sont désormais revenus à leurs anciens niveaux. En Allemagne, la courbe de croissance est similaire. Là, elle est passée de 2,5 à environ 3,5 à 3,75 millions de tonnes. Pendant ce temps, la France, la Pologne et le Royaume-Uni mènent une action d’arrière-garde.

Comment les Belges réussissent-ils ce tour de passe-passe ? La raison principale : le prix. En 2022, le prix moyen d'une tonne de frites belges surgelées était de 929 €. Pour les Pays-Bas, cela s'élevait à 1.032 1.054 € et en Allemagne à 103 2021 €. Une différence de prix de 158 € n’est pas bouleversante. Les prix des chips ont grimpé en flèche l’année dernière et les différences se sont atténuées. Les frites hollandaises sont même devenues moins chères que les frites belges. En XNUMX, la différence de prix entre les deux pays était encore de XNUMX € la tonne.

Pour atteindre de tels chiffres de transformation, vous avez besoin de pommes de terre. Beaucoup de pommes de terre. Depuis 2010, 4 millions de tonnes de pommes de terre de consommation en moyenne sont récoltées chaque année en Belgique. Ce niveau n’a pas été atteint au cours de six des douze années. Ce niveau a été largement dépassé à deux reprises (2014 et 2017). La moyenne est donc la réalité aplatie. La superficie a considérablement augmenté, surtout depuis 2015, mais cela ne se traduit pas par une augmentation de la pomme de terre. C’est là que le bât blesse beaucoup.

Importer des pommes de terre
Les transformateurs peuvent principalement réaliser leur exploit en important de gros volumes de pommes de terre. Belgapom ne divulgue pas de chiffres. Nous disposons des chiffres des exportations néerlandaises. Cette saison, jusqu'en mars, un total de 569.000 XNUMX tonnes de pommes de terre ont été exportées. La majeure partie de cette somme va à la Belgique. Avec le nord de la France pour arrière-cour, les entreprises belges ont jusqu'à présent accès à suffisamment de pommes de terre, même si le moteur de production là-bas vacille également en raison des extrêmes.

Cette saison, les transformateurs ont fait de leur mieux pour importer davantage de pommes de terre. Les chiffres des organisations PCA, Carah et Fiwap montrent que le stock gratuit est inférieur de 17% à la moyenne. Ce n’est pas surprenant, étant donné que presque seulement des tonnes de contrats sont signés. Des rendements plus faibles signifient donc par définition moins de stock disponible. Par rapport à la moyenne quinquennale, il y a 5 % de tonnes sous contrat en plus en stock. En tonnes absolues, le volume de 1,44 million de tonnes est même un quart de plus que la moyenne quinquennale.

Plus de pommes de terre primeurs
Rétrospectivement, le fait que les usines utilisaient leurs pommes de terre avec parcimonie était une bonne chose. Ce mois-ci, pratiquement aucune pomme de terre n'a été mise en terre en raison de précipitations excessives. Selon une modeste enquête du PCA, menée auprès de 125 producteurs flamands, il apparaît qu'ils plantent cette année 5% de pommes de terre primeurs en plus. Cela correspond aux ambitions des transformateurs. La superficie des variétés tardives diminuerait effectivement de 5 %, semble-t-il. En Wallonie, selon les premiers bilans, ce recul est plus modéré et les cultures restent stables.

Il est extrêmement difficile d’estimer combien de pommes de terre sont déjà en terre. Les plantations ont été faites avec parcimonie sur un sol très léger. Après quelques belles journées début mars, seules quelques centaines d'hectares ont été plantés. Certaines parcelles ont également été endommagées par les fortes pluies qui ont suivi. Le fait est que même parmi les variétés précoces, au plus un quart est en terre, selon les initiés. Les choses ne vont pas beaucoup mieux en France. Dans l’est du pays, les conditions climatiques sont favorables aux agriculteurs, mais plus loin sur la côte, le temps est également très humide.

Changements de traitement
On peut se demander si l’industrie peut maintenir son rythme de destruction. La saison de croissance joue à cet égard un rôle important. En fin de compte, cela détermine la production de pommes de terre. À cet égard, la Belgique n'a pas connu de saison « normale » au cours des cinq dernières années. Les conditions météorologiques extrêmes mettent toujours des bâtons dans les roues. Les ambitions de croissance des transformateurs restent inchangées. Tous les signaux sont au vert sur le marché mondial des puces. D’autant plus que les États-Unis sont également incapables de répondre aux Européens. En fait, leur marché intérieur est devenu un marché d'exportation important pour la Belgique. Afin d'avoir suffisamment de pommes de terre et de frites, nous nous tournons principalement vers le Nord de la France. De nouvelles usines apparaissent dans les régions frontalières et les cultures peuvent également s'y développer.

Le miracle du secteur européen de la pomme de terre ne sera bientôt plus seulement une célébration belge, mais un effort franco-belge. Si l'on y ajoute les efforts néerlandais d'Aviko Potato (Poperinge) et de Farm Frites (Lommel), on obtient vraiment le caractère international du secteur.

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