Alors que nous sommes au dernier mois de l'année 2023, les contrats de pommes de terre sont déjà très attendus pour l'année de récolte 2024. Ces dernières années, ce sont principalement les transformateurs de pommes de terre belges qui ont été les premiers à se lancer dans le domaine des contrats. Cela se produit généralement pendant la période où a lieu l'Interpom, organisé une fois tous les deux ans à Courtrai.
La prochaine édition est prévue pour la troisième semaine de novembre 2024. Le transformateur belge Clarebout a réussi à publier ses prix contractuels un jour avant le début d'Interpom, sans avoir de stand au salon. Un bel exemple de marketing, puisque tout le monde en a parlé pendant trois jours à Interpom. Le directeur agricole d'Agristo a indiqué dans un article d'Aardappelwereld qu'il fixerait les prix des contrats pour la saison 2024/25 avant la date traditionnelle de l'Interpom de cette année. Cela aurait dû être à la mi-novembre de cette année. Le transformateur en question a apparemment reporté sa publication, car les prix du contrat pour 2024 ne semblent pas encore avoir été révélés.
Le monde du marché de la pomme de terre a un peu changé ces dernières semaines. Il y a quelques semaines, on s'attendait à une récolte de pommes de terre supérieure à la moyenne, notamment en Belgique et en France (au total 2 millions de tonnes de plus dans les deux pays que lors de l'année de récolte 2022). Résultat : le prix moyen des Fontane et Challenger est tombé à 10 € les 100 kilos. La saison de récolte actuelle, extrêmement difficile, a donné un nouveau tournant au marché.
Hausse des prix des contrats trop importants
Les signaux concernant les prix contractuels pour la récolte 2024 allaient de légèrement inférieurs, notamment pour les pommes de terre provenant des champs et pendant la première partie de la saison de stockage, à inchangés pour une livraison plus tard dans la saison de stockage. En Belgique notamment, il a été signalé que la hausse des prix des contrats entre les récoltes 2022 et 2023 était très significative. Aujourd’hui, il apparaît une fois de plus que la culture de pommes de terre est un processus indiscipliné, dans lequel les risques de culture/récolte et les coûts associés vont de pair. À cet égard, on ne s’attend certainement pas à ce que les prix contractuels pour la récolte 2024 soient inférieurs à ceux de l’année de récolte en cours. Peut-être que les prix des contrats pourraient encore augmenter un peu, qui sait. Nous en saurons davantage dans les semaines à venir. Voyons d'abord si les Belges reprennent l'initiative. Ou non.