De la pluie, de la pluie et encore de la pluie, voilà maintenant plus de six mois l'un des thèmes les plus importants sur le marché de la pomme de terre. Après une récolte noyée en 2023, les pots de la récolte 2024 sont désormais (localement) dans l'eau, s'ils sont déjà en terre. Cela prendra du temps, mais le printemps humide s’empare peu à peu du marché de la pomme de terre.
Au total, pas mal de pommes de terre ont été plantées lors des quelques jours secs de ce printemps. Plusieurs producteurs se demandent désormais s’ils ont fait le bon choix. La semaine dernière, le sud des Pays-Bas a reçu un seau d'eau, lundi, le nord a été le plus durement touché et hier soir et nuit, c'était au tour du milieu. Cela ne veut pas dire que tout est perdu, mais il restera de nombreuses parcelles à replanter. La disponibilité limitée de plants de pommes de terre peut parfois poser problème.
La météo n’est pas seulement peu coopérative aux Pays-Bas. Certains transformateurs avaient déjà noté les pommes de terre primeurs d'Allemagne et de France. Il faudra probablement recommencer les calculs, car il y a eu également des inondations locales. Le lien entre l’ancienne et la nouvelle récolte n’est pas de plus en plus facile. Cela pourrait être une raison pour laquelle l’industrie de transformation n’accélère pas.
Variation
Dans l'ensemble, il y avait suffisamment de raisons pour que le marché de la pomme de terre soit d'humeur positive. Les prix sont également en hausse, mais pas au rythme espéré par de nombreux producteurs disposant de pommes de terre gratuites. Le PotatoNL a affiché une augmentation hier et la fourchette est large avec le bas à 40 € et le haut à 52 €.
Cette large gamme a été critiquée de diverses parts. D'un côté se tenait le Liste des pats pour le PotatoNL deux transactions cette semaine à moins de 40 € : 100 tonnes de Challenger à 37 € et 100 tonnes de Donata à 35 €. En revanche, pour les Agria (livraison en juin), jusqu'à 60 € sont payés. Les deux sont des extrêmes, alors disons simplement que le comité de cotation a choisi le juste milieu, même si certains signes indiquent également que toutes les transactions n'ont pas été incluses. Si ces signaux sont exacts, il s’agit d’une évolution regrettable.
Le marché à terme réagit plus rapidement aux évolutions récentes. Le dernier contrat pour la récolte 2023, le contrat de juin, a augmenté de plus de 20 % en seulement trois semaines et s'est clôturé hier (mardi 21 mai) à 45 € les 100 kilos. Le contrat d'avril 2025 a connu une évolution similaire, en hausse de bon 20% depuis le début du mois à 34 €. Les critiques soulignent qu’en raison d’un chiffre d’affaires limité, le marché à terme n’est plus l’indicateur qu’il était.