Sur le marché de la pomme de terre, l’émotion est souvent le principal facteur de formation des prix. Cela s'applique également ces dernières semaines, où des pluies persistantes, souvent en grande quantité, la longue et longue période de plantation qui en a résulté et la rareté, voire la mauvaise qualité des plants de pommes de terre, ont poussé les prix à un niveau record.
De fortes averses sont tombées à nouveau localement la semaine dernière, mais le temps plus sec à venir a redonné espoir et soulagement au marché. Les dernières pommes de terre devraient être mises en terre la semaine prochaine, principalement en Belgique et dans le sud des Pays-Bas.
L’évolution de ces cultures plantées tardivement et très tardivement dépendra de la suite de la saison agricole. Tout se passera-t-il désormais sans problème ou l’été reviendra-t-il ? La récolte déterminera également les pommes de terre plantées tardivement à très tardivement. Des vendanges tardives peuvent engendrer beaucoup de stress, comme nous l’avons encore constaté l’automne dernier. Seul le temps nous le dira dans les mois à venir.
Neutre
Il semble que les acteurs du secteur soient neutres. Voyons d’abord si et ce qu’est réellement un sous-bois. Le phytophthora qui se propage est également préoccupant. Cependant, l’expérience montre que cela n’améliore pas grandement le marché en termes de prix.
Pour l’instant, tous les facteurs qui déterminent l’humeur semblent avoir été quelque peu intégrés au marché. Le prix du marché à terme du contrat d'avril 2025 se situe désormais autour du niveau des 40 €. On sait que les transformateurs qui souhaitent sécuriser physiquement les pommes de terre auprès des producteurs avant la semaine 17 2025 (semaine de règlement du marché à terme), le font à environ 37 € les 100 kilos. Ceci est réalisé par des producteurs qui ont de bonnes récoltes et qui recherchent une couverture plus étendue, qui peut alors être obtenue bien au-dessus du prix contractuel déjà élevé.
Les transformateurs ont désormais du mal à faire fonctionner leurs lignes de boulangerie, même si on ne dirait même pas cela au vu des chiffres de transformation du mois de mai dernier. Remarquable en un sens, car les problèmes liés aux dégâts des eaux et à l’impossibilité de planter étaient déjà évidents à cette époque. Aucune opportunité n’est laissée inutilisée pour continuer. Les pommes de terre gratuites de la récolte 2023 sont achetées pour 60 € et même plus. Les transformateurs regardent en Europe (par exemple en Roumanie) mais aussi au-delà (Egypte). Cela n’a pas incité les transformateurs à décider de lâcher le pied, mais de continuer à fonctionner à plein régime.