Le ministère polonais de l'Agriculture a apporté un changement important aux exigences phytosanitaires pour l'exportation de pommes de terre vers d'autres États membres de l'UE. Ceci vise la présence de pourriture annulaire. Dans la pratique, il est actuellement très difficile d’exporter des pommes de terre pour le secteur polonais de la pomme de terre.
Le ministère polonais de l'Agriculture a publié le 12 novembre un projet de loi qui contient un changement important concernant la bactérie Clavibacter sepedonicus, mieux connue sous le nom de pourriture annulaire. Le mois dernier, le ministère a annoncé qu'il présenterait une nouvelle loi, qui est désormais en préparation.
Indiquer les zones
Le secteur polonais de la pomme de terre est depuis longtemps en proie à la présence de la pourriture annulaire. Maintenant que le secteur est organisé de manière beaucoup plus professionnelle dans le pays et qu'il utilise également fréquemment des plants de pommes de terre certifiés, le problème a considérablement diminué. Cependant, exporter librement vers les États membres de l’UE reste difficile pour les Polonais. La nouvelle loi doit apporter de la clarté et indiquer quelles zones présentent un risque de contamination et lesquelles ne le sont pas.
Lorsque la Pologne a rejoint l’UE en 2004, 22 % des pommes de terre étaient infectées par la pourriture annulaire. Selon les chiffres de l'UE, ce pourcentage est désormais tombé à 2,8 %. C’est encore plus que dans d’autres pays, où le taux d’infection est inférieur à 1 %, mais c’est suffisant pour assouplir la législation. Actuellement, l'exportation n'est possible que si les pommes de terre ont été cultivées dans une zone officiellement exempte de pourriture annulaire et lorsque le lot a été échantillonné.
Des exigences plus souples
Le changement proposé assouplit les exigences concernant les redoutables bactéries. Par exemple, une zone de culture sera bientôt classée comme indemne de pourriture annulaire au bout de deux ans au lieu de trois. Il n’est également plus nécessaire de prélever des échantillons chaque année, mais peut le faire tous les deux ans. Finalement, seul un échantillon doit être testé, quelle que soit la taille du lot, et non plus une partie beaucoup plus importante du lot. Pour les deux exigences, la zone doit d’abord être exempte de pourriture annulaire avant de pouvoir utiliser les exigences plus flexibles.
Le ministère de l'Agriculture et le secteur polonais de la pomme de terre espèrent que les portes de l'exportation s'ouvriront plus tôt. Cela devrait avoir des conséquences positives sur le marché de la pomme de terre dans le pays. En 2022 détendu l'Union européenne a déjà imposé ses exigences d'importation pour les pommes de terre polonaises, mais dans la pratique, cela n'a pas eu beaucoup d'impact car les exigences concernant les exportations ne semblaient pas très applicables dans la pratique. Cela pourrait changer à partir de la saison prochaine.