Une fois de plus, les précipitations ont été très variables dans le nord-ouest de l'Europe. Les conditions de récolte commencent à peine à s'améliorer dans les zones sèches, tandis que de fortes pluies sont tombées à nouveau dans le nord des Pays-Bas. Cela pourrait entraîner un nouveau blocage des récoltes destinées au stockage. Malgré la sécheresse, des progrès significatifs ont été réalisés la semaine dernière.
Une tempête au-dessus de l'océan Atlantique a apporté des précipitations samedi dernier. Celles-ci ont apporté des pluies importantes au sud, pour la première fois depuis longtemps, même si les précipitations maximales se sont limitées à 20 à 25 millimètres. Plus au nord, les précipitations ont continué à tomber et ont continué dimanche, portant le total local à plus de 50 millimètres.

Précipitations limitées
En Belgique et dans le nord de la France, les producteurs de pommes de terre attendaient également avec impatience la pluie. En Belgique, la pluie est tombée principalement dans le centre du pays. Les zones côtières du nord de la France ont reçu des précipitations abondantes, mais plus à l'intérieur des terres, il n'y a pratiquement pas eu de pluie. L'irrigation reste donc essentielle pour une récolte sans dégâts.
Néanmoins, les producteurs locaux ne sont pas restés inactifs, à en juger par les chiffres d'Aviko. En France, 65 % des pommes de terre ont été récoltées, contre 30 % une semaine plus tôt. La Belgique approche les 60 %, contre 25 % une semaine plus tôt. Aux Pays-Bas, les producteurs d'Aviko ont également récolté environ 65 %, et en Allemagne, 50 %. Là-bas, les pluies sont tombées en abondance, surtout dans l'extrême nord, mais très peu dans le sud.
Le traitement est saccadé
Alors que de plus en plus de lots disparaissent dans les entrepôts, les producteurs de pommes de terre acquièrent une meilleure compréhension du rendement et de la qualité. Ceux-ci sont généralement bons, malgré quelques différences variétales, et il apparaît clairement que le temps sec et chaud d'août a pesé sur la récolte. La décision délibérée d'arrêter l'irrigation à ce moment-là a été prise, car les contrats sont facilement remplis partout et le marché des kilos gratuits reste très faible. Les transformateurs préféreraient que les pommes de terre soient utilisées pour l'alimentation animale ou pour le digesteur, surtout compte tenu de la capacité de transformation actuellement réduite. Plusieurs usines néerlandaises sont fermées pendant des périodes allant de plusieurs jours à une semaine, ou certaines lignes sont arrêtées, selon des sources internes. À cela s'ajoute la grève à Clarebout, qui a entraîné la fermeture de toutes les usines depuis jeudi.
La semaine dernière, Viaverda a publié les chiffres de rendement des variétés Innovator, Challenger et Bintje. Le premier s'élève à 42,9 tonnes par hectare net (cinq parcelles échantillonnées en Wallonie). Ce chiffre est légèrement inférieur à la moyenne quinquennale de 44 tonnes. La qualité est globalement excellente, à l'exception d'un lot. En pratique, quelques problèmes de qualité, notamment de qualité interne, sont signalés pour cette variété.
Les quinze parcelles Challenger ont produit 57,1 tonnes par hectare, un rendement nettement supérieur aux 51 tonnes de la moyenne quinquennale. Quatorze parcelles Bintje ont produit en moyenne 49 tonnes nettes par hectare, contre 42 tonnes pour la moyenne quinquennale. Toutes les variétés ont présenté des poids sous-marins exceptionnellement élevés, une caractéristique de cette année. Le risque de meurtrissure est donc particulièrement élevé pour la Bintje.
Sécher à nouveau
Les prévisions météorologiques pour les deux prochaines semaines sont étonnamment stables et sans précipitations. Cette semaine, les températures augmenteront légèrement de jour comme de nuit, et une nouvelle baisse est attendue la semaine prochaine. Ces prévisions sont idéales pour la récolte des pommes de terre, à condition que le sol soit suffisamment humide. Cela reste préoccupant, surtout sur les sols argileux du sud-ouest. La couche arable est souvent humide, mais la pluie n'a pas atteint le fond.
70 hectares défrichés en 10 jours ! On attend maintenant les oignons, qui seront chargés la semaine prochaine, si tout va bien. Il reste ensuite les 30 hectares restants à défricher ! #fontane #ivoireroux #léonata #Sydney pic.twitter.com/p9VJhBGMLZ
– Rob Meeuwissen (@erepelke) 3 octobre 2025
Les producteurs, notamment en Zélande, ont déjà été contraints de prendre des mesures drastiques, comme l'irrigation à l'eau salée. Le prélèvement d'eau, par exemple, donne souvent lieu à des litiges avec les services des eaux, notamment lorsqu'il s'agit d'utiliser le puits d'un voisin. Cela freine la progression des récoltes, qui la semaine dernière n'atteignaient que 20 %. Pour les agriculteurs français et belges, le temps devient rapidement trop sec pour permettre les récoltes.
Ne donnez pas
La récolte actuelle progresse (considérablement) en avance sur les années précédentes dans la plupart des pays. Cependant, les dernières étapes pourraient être retardées. Cela est dû non seulement à la sécheresse, mais aussi au manque d'acheteurs. Les producteurs de sols sablonneux choisissent parfois délibérément de laisser la partie libre de leurs pommes de terre en terre, en attendant un acheteur. À 15 € la tonne, les frais de récolte ne sont même pas couverts. « On peut toujours les donner », disent-ils. Si le sol le permet, la récolte peut encore avoir lieu en décembre, ou sinon au printemps prochain.