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Analyse Pommes de terre

Ce que la saison des pommes de terre 2017 peut nous apprendre cette année

13 Octobre 2025 - Niels van der Boom - Commentaires 34

La dernière fois que le marché de la pomme de terre a connu une telle dégradation, c'était en 2017. Une augmentation significative des surfaces cultivées et de bonnes conditions de croissance ont permis une récolte abondante, largement supérieure aux besoins des transformateurs européens. Il en va de même pour la situation actuelle. Mais une comparaison entre les deux saisons est-elle justifiée ? Nous soulignons les similitudes et les différences.

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Le monde de la pomme de terre a considérablement évolué en huit ans. Par exemple, la superficie consacrée à la production de pommes de terre de consommation dans l'UE-4 a augmenté d'un quart. Cette hausse est entièrement due à la demande des industriels, qui transforment des volumes bien plus importants et perçoivent des prix nettement plus élevés pour les frites. Cela s'applique également aux producteurs, dont les prix contractuels ont doublé.

Besoin d'une histoire ?
Si la saison 2017/18 nous a appris quelque chose, c'est qu'il faut une « histoire » pour créer une atmosphère positive. Cette valeur était vraie à l'époque, et elle l'est toujours aujourd'hui. Finalement, un printemps tardif et humide, suivi d'une sécheresse persistante, a permis une ouverture finale du marché. Reste donc à voir ce que le printemps 2026 nous réserve. Les exportations doivent rester stables, et c'est précisément là que les choses stagnent actuellement. Cette position concurrentielle, notamment face à l'Inde et à la Chine, ne devrait pas non plus évoluer à cet horizon.

Pommes de terre de conservation 2017 2025 Différence en %
Superficie et rendement NL 76 400 – 3,95 mt 76 400 – 3,49 mt 9% - -12%
Superficie et rendement BE 76 400 – 5,11 mt 76 400 – 4,46 mt 13% - -13%
Superficie et rendement DE 76 400 – 8,45 mt 76 400 – 9,10 mt 26% - +8%
Superficie et rendement FR 76 400 – 6,00 mt 76 400 – 8,29 mt 42% - +38%
Superficie et rendement EU-4 76 400 – 23,53 mt 76 400 – 26,53 mt 25% - +13%
Coûts de culture des sols sablonneux hors terre 6.096 XNUMX € par hectare 8.503 XNUMX € par hectare + 39%
Coûts de culture sol argileux avril 7.566 XNUMX € par hectare 10.438 XNUMX € par hectare + 38%
Prix ​​du contrat Fontane semaine 17 13,70 €/100 kg 27,08 €/100 kg + 98%
Prix ​​du contrat Innovator semaine 17 14,76 €/100 kg 29,41 €/100 kg + 99%
OP TM le 1er septembre 4 838 (120 950 tonnes) 4 838 (120 950 tonnes) -96%

Avant un marché Potato Europe 2017 détrempé, une cotation nationale de la pomme de terre a été officiellement annoncée : PotatoNL. Le 14 novembre, le premier prix, 4 € les 100 kilogrammes pour la catégorie 1, a été annoncé. Ce niveau de prix n'a été dépassé que fin mars 2018, avec un plus bas à 3,50 € en décembre et février. Il a fallu attendre fin juillet pour que le prix affiche une évolution significative, avec un prix de clôture pour la récolte 2017 à 14,50 €. Cette évolution s'explique par une superficie plus réduite, un printemps humide avec une structure de sol médiocre, suivi d'une sécheresse persistante.

Don prédictif
La performance du marché à terme de la pomme de terre est remarquable si l'on compare les deux années. Bien que le nombre de positions ait diminué de près de 100 %, le cours de clôture du contrat d'avril est resté quasiment inchangé sur la même période depuis le début des deux années. Cet été, le contrat 2026 était encore plus élevé, mais fin juillet, il est passé sous le niveau de 2017. Les deux lignes se sont depuis entrelacées, et le contrat actuel affiche une performance légèrement supérieure. Il y a huit ans, le plus bas avait été atteint en semaine 50, avec un cours de clôture de 4,20 € les 100 kilos. Il n'a jamais dépassé 6,20 € cette année-là. Ce n'est qu'au cours des mois d'été suivants que le prix a grimpé en flèche, lorsqu'il est devenu évident que la nouvelle récolte avait subi des dommages importants.

Malgré la diminution du nombre de positions ouvertes, il y a de fortes chances que le graphique 2017 soit prédictif de la saison en cours. Cependant, la pertinence de cet instrument est désormais considérablement réduite. Cela est particulièrement problématique pour les pools, qui passent à côté d'une opportunité de couverture cruciale.

Exportation de frites
Ce ne sont pas seulement l'augmentation des superficies cultivées et la hausse des rendements qui dépriment le moral du marché. Le véritable problème réside dans la baisse des ventes de frites. Au premier semestre, les exportations néerlandaises vers les pays hors UE ont diminué de 6 %, selon les chiffres des exportations. La situation est plus difficile en Belgique, où les exportations hors Europe ont diminué de 17 % sur la même période. Comparées à 2017, les exportations de frites étaient encore bien supérieures à ce niveau. Cependant, en Belgique, la tendance est à la baisse. Alors que près de 50 000 tonnes de plus ont été exportées en mars et avril qu'il y a huit ans, la différence n'était que de 12 000 tonnes en juin.

Les exportations néerlandaises présentent un tableau très différent. Si la Belgique parvient toujours à enregistrer une croissance en volume d'un quart, pour atteindre plus de 30 %, la situation est différente pour notre pays. Par rapport à 2017, les exportations de frites sont en retard cinq mois sur six, variant de -8 % à -19 %. Ce n'est qu'en avril de cette année que les exportations ont augmenté de 11 000 tonnes. Cette situation s'explique en partie par le fait que les entreprises belges de pommes de terre, dont Aviko à Poperinge, ont considérablement accru leurs capacités de transformation ces dernières années. La culture de pommes de terre a également progressé, ce qui a été beaucoup moins le cas aux Pays-Bas.

Les exportations françaises ont doublé
Pour connaître les chiffres de croissance réels, il faut se tourner vers la France. En matière d'exportations, la France a enregistré des résultats nettement supérieurs à ceux de 2017 au premier semestre. Les exportations ont plus que doublé, malgré une baisse notable en juin. Proportionnellement, les exportations ont également diminué en avril, mais le volume est resté très bon.

L'analyse des chiffres d'exportation de frites hors contexte rend difficile la compréhension du malaise actuel du marché. Cependant, compte tenu de l'évolution du marché de vente et des transformations au cours des huit dernières années, la situation devient plus claire. La transformation belge a enregistré une croissance remarquable de 1,28 million de tonnes depuis 2017, soit une croissance de 27,5 %. Aux Pays-Bas, les exportations ont diminué de 4,3 % sur la même période (-172 400 tonnes). Ce chiffre est pour le moins remarquable, compte tenu des capacités supplémentaires réalisées ici.

L'industrie européenne de transformation de la pomme de terre peut sans doute être comparée à un athlète de haut niveau. Quelqu'un qui, au sommet de ses capacités, peut réaliser des performances incroyables, mais qui est aussi très sensible aux petits contretemps. Si les ventes de frites baissent pendant un certain temps, les conséquences seront immédiatement graves.

Les prix des frites sont nettement plus élevés
La faiblesse de la demande est presque entièrement due aux prix élevés des produits européens, directement liés aux coûts élevés de la culture et de la transformation de la pomme de terre. Ces coûts incluent la main-d'œuvre et l'énergie. À leur plus bas niveau en 2017 (juillet), les entreprises belges vendaient des frites à 630 € en moyenne et les entreprises néerlandaises à 785 €. En juin de cette année, les ventes ont atteint 1 169 € en Belgique et 1 306 € aux Pays-Bas, soit une hausse respective de 85,5 % et 66,3 %.

Cela signifie que la hausse du prix des frites est moins importante que celle des pommes de terre. Si les prix du marché libre sont extrêmement bas aujourd'hui, les prix contractuels ont presque doublé en huit ans pour Fontane et Innovator, toutes périodes de livraison confondues. Cela signifie que les contrats ont augmenté plus rapidement que les coûts de culture. VTA calcule un prix de revient de 10 438 € par hectare pour les pommes de terre cultivées sur sol argileux (livraison en avril), soit une augmentation de 38 %. Les producteurs ayant 40 tonnes de Fontane sous contrat en 2017 ont obtenu un rendement brut de 5 480 €, contre 10 832 € cette année. Si la récolte était alors fortement déficitaire, elle suffit aujourd'hui à peine à couvrir les coûts.

Cela montre également que les producteurs ont désespérément besoin du surplus de leurs « kilos excédentaires » pour générer une hausse indispensable des prix au-dessus des prix contractuels. Et ce sont précisément ces pommes de terre qui atteignent actuellement régulièrement des prix de 15 € la tonne.

Les contrats sont en baisse
En raison des rendements élevés en pommes de terre, les contrats ont été réduits en 2018, quelle que soit la variété ou la période de livraison. Les prix ont chuté de 10 % sur le segment du stockage au champ, et de 5 à 6 % sur le segment du stockage (livraison en avril). À cette époque, les superficies cultivées en Belgique et aux Pays-Bas sont restées stables, tandis que celles en Allemagne et en France ont légèrement progressé. Le prix exceptionnellement bas du blé a également joué un rôle, atteignant un plancher de 155 € la tonne début 2018. Amis et adversaires s'accordent à dire que les prix contractuels baisseront en 2026. Les chiffres exacts seront connus dans les prochains mois.

Reste à savoir si la superficie va diminuer significativement. Le fait que les alternatives ne soient pas très rentables et que les terres soient facilement disponibles est également un facteur. On attend des orientations de la part des industriels, par exemple en fixant un tonnage à l'hectare plus bas. La balle est désormais dans leur camp. Pour restaurer un marché sain, une reprise des exportations de frites est nécessaire afin que les athlètes de haut niveau puissent à nouveau réaliser des performances de niveau mondial.

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