Le nombre de personnes qui retournent au travail chez Clarebout est en augmentation, selon les rapports du fabricant de frites et des syndicats.
Selon le producteur belge de frites, 90 % des employés ont désormais repris le travail. Le syndicat ACV reconnaît que de nombreuses personnes ont repris le travail. « Nous ne pouvons pas fournir de chiffres précis, mais ce chiffre de 90 % nous semble largement exagéré », a déclaré ACV lorsqu'on l'a interrogé.
Les syndicats constatent que de plus en plus de personnes retournent au travail pour des raisons financières. La grève dure depuis deux semaines, et même là, c'est déjà la moitié d'un mois de salaire qui est en jeu. Les difficultés financières obligent les gens à retourner au travail, affirme le syndicat. Cela n'élimine pas la raison de la grève. Les syndicats n'excluent pas d'autres actions.
Le problème demeure : les syndicats et l’employeur n’ont pas encore apaisé le mécontentement des employés. Ces derniers souhaitent profiter des importantes sommes que le propriétaire Jan Clarebout engrange grâce à la vente de son entreprise au géant américain de l’agroalimentaire Simplot. Les syndicats estiment le prix de vente à plus de 3 milliards d’euros.
Prime pour le personnel
Clarebout a promis à ses salariés une prime nette de 500 € par salarié, assortie d'une prime supplémentaire pour les salariés ayant plus de dix ou vingt ans d'ancienneté. Cette proposition a été rejetée par les syndicats il y a une semaine, jugée insuffisante. Les parties ne se sont pas réunies depuis.
Le groupe belge de frites est l'un des plus grands transformateurs de pommes de terre au monde, avec des usines en Belgique et en France. En 1988, l'entreprise est passée du tri et du conditionnement de pommes de terre fraîches à la production de produits surgelés. Le groupe a connu une croissance significative, notamment ces dernières années.