John Ramaker

Analyse Pommes de terre

Voici ce que nous savons sur les contrats de pommes de terre 2026

23 Octobre 2025 - Niels van der Boom - Commentaires 50

La récolte 2025 est à peine terminée que les producteurs de pommes de terre se préparent déjà pour la prochaine saison. Les spéculations vont bon train sur les prix contractuels des pommes de terre pour la récolte 2026. Cependant, ceux-ci pourraient ne pas être le facteur déterminant l'année prochaine.

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Le sujet du forum sur Boerenbusiness Le rapport « Prix contractuels 2026 » a suscité un nombre considérable de réactions. Cela témoigne de l'importance de ce sujet, et ce n'est pas surprenant. Pendant quatre années consécutives, les producteurs de grandes cultures ont pu compter sur une hausse des prix contractuels. Ils ont dû le faire pour suivre la hausse des prix de revient. Les transformateurs de pommes de terre ont largement compensé cette hausse grâce à leurs contrats à prix fixe. Les prix de revient ont augmenté de 14 % à 20 % en quatre ans. Les prix contractuels de Fontane et d'Innovator (livraison en avril) ont augmenté respectivement en moyenne de 85 % et 76 % sur la même période.

Une réduction sans précédent ?
Les principaux transformateurs de pommes de terre ne publient pas encore de prix. Plus tôt cet automne, des sources internes ont indiqué qu'une baisse de prix de 10 à 15 % était attendue d'ici 2026, soit 3 à 4 centimes. Une telle baisse est substantielle par rapport aux dix dernières années. Les prix ont également baissé en 2018 et 2021, mais les dégâts ont été généralement limités à 1 à 1,5 centime en moyenne. Plusieurs entreprises prévoient de commencer à contracter plus tôt. En général, les entreprises belges commencent juste avant Noël, suivies des entreprises néerlandaises au début de la nouvelle année. 

Par ailleurs, cette baisse de prix est considérablement inférieure à celle actuellement observée pour le produit final, les frites. En juin, le prix moyen des frites belges était de 1 169 € la tonne, et celui des frites néerlandaises de 1 306 € la tonne. Une baisse significative aurait eu lieu en octobre, ramenant le prix des frites entre 680 € et 700 €.

Clarté grâce à une contractualisation précoce
L'avancée de la période contractuelle à novembre s'explique par le fait que cela permet aux producteurs de mieux comprendre les besoins de leurs acheteurs pour l'année à venir. Cela permettra, espérons-le, d'éviter une situation comparable à celle du printemps 2025, où, même après le début des semis, les volumes continuaient d'être réduits. Une situation indésirable pour tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement, qui a eu des conséquences en Belgique, où une enquête judiciaire est en cours concernant les agissements de certains acheteurs ce printemps. L'idée est que si une proposition est faite en novembre, les contrats de bail ne seront pas encore signés.

Les acheteurs ont annoncé qu'ils examinaient attentivement les contrats des producteurs pour la saison 2026. L'un des facteurs déterminants du contrat est la localisation du producteur par rapport à l'acheteur. Au cours des deux dernières saisons, le kilométrage a joué un rôle mineur, la fiabilité des pommes de terre ayant prévalu. Les acheteurs disposent désormais d'un choix considérable, et un processus de sélection est en cours. Cela se voit déjà pour la saison en cours, où l'on sait que des contrats ont été rachetés afin de réduire les coûts de transport.

Bonne relation entre le producteur et le transformateur
Une bonne relation entre le producteur et le transformateur était déjà importante, mais la qualité livrée et d'autres facteurs jouent désormais un rôle. Quels types de pommes de terre ont été livrés ces dernières années ? Y a-t-il eu un travail supplémentaire dû au sol et aux pierres ? Le producteur a-t-il la capacité de stocker et d'expédier à sec ? Tous ces facteurs seront pris en compte dans le contrat de l'année prochaine.

Amis et ennemis s'accordent à dire que la superficie actuelle consacrée à la pomme de terre de consommation dans l'UE-4 ne répond pas aux besoins de la filière et, par conséquent, aux ventes du produit final. L'augmentation de 60 000 hectares cette année était tout simplement indésirable. Reste à savoir si la réduction du nombre de producteurs et la baisse des prix suffiront à réduire la superficie consacrée à la pomme de terre. Les producteurs l'admettent également. Ils ont peu d'alternatives pour dégager un bénéfice net.

Le prix de revient ne peut plus augmenter
Un léger avantage pour le producteur est que son prix de revient pourrait ne pas augmenter beaucoup plus en 2026 qu'il ne l'est déjà. Les salaires conventionnels augmenteront à nouveau, mais moins rapidement qu'en 2025. Le salaire minimum des jeunes, en particulier, augmentera. Les coûts de culture resteront globalement stables, même si cela dépendra également de la saison sèche ou humide (c'est-à-dire d'une meilleure protection des cultures et/ou de l'irrigation). 

Les transformateurs négocient actuellement avec les négociants de pommes de terre de semence concernant les livraisons pour l'année prochaine. Il est connu qu'après la pénurie prévue en 2024, tous les négociants ne travaillent plus avec des accords pluriannuels. Cela donne aux usines la liberté de négocier vigoureusement. Pour le producteur, cela peut compenser partiellement la baisse du prix contractuel par l'achat de pommes de terre de semence moins chères.

Sur-couverture des usines
Les usines sont confrontées à une sur-couverture dans leurs contrats. Aux Pays-Bas, ce taux oscille autour de 80 % depuis des années, même si la définition exacte de la couverture suscite parfois des débats. En résumé, un transformateur de pommes de terre évalue le volume de frites qu'il a vendu ou prévoit de vendre et utilise ces informations pour formuler sa politique d'achat. Face à la déception des ventes de frites, notamment aux Pays-Bas et en Belgique, le taux de couverture augmente involontairement. Ce constat se reflète clairement sur le marché de la pomme de terre, où les pommes de terre non réglementées ne suscitent aucun intérêt.

En Belgique, la situation est légèrement différente, les entreprises belges travaillant avec des contrats à la tonne et non à l'hectare, comme c'est souvent le cas aux Pays-Bas. Cependant, la situation n'y est pas fondamentalement différente, et les producteurs ont également produit davantage de « overtons ». Les pommes de terre sous contrat sont fixées à des prix historiquement élevés. Dans un marché de vente qui a connu une dévaluation importante, cette situation est particulièrement pénible. Un scénario possible pour 2026 consiste donc à réduire le taux de couverture, transférant ainsi davantage le risque de prix vers le producteur. Tous les acheteurs ne sont pas prêts à accepter cette solution, indiquent-ils. La couverture contractuelle est restée plus ou moins la même depuis des années et peu d'ajustements ont été opérés à ce jour.

Déterminer la stratégie
Les producteurs de pommes de terre connaîtront des changements importants la saison prochaine. Il est donc conseillé de discuter rapidement avec votre personnel de terrain. Comment votre acheteur se positionne-t-il face à la concurrence et quelles sont les conséquences pour votre entreprise ? Il est parfois judicieux de se renseigner. souligné sur le comportement des producteurs de pommes de terre, qui affaiblissent leur position de négociation en négociant le prix à la baisse. Vrai ou faux : en connaissant votre prix de revient et en pratiquant la gestion des risques, vous pouvez élaborer vous-même une stratégie. Ainsi, vous éviterez les mauvaises surprises une fois le contrat présenté.

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