Le premier rapport de faillite du syndic Frans Aartsen, chargé de la gestion de la faillite de l'entreprise de transformation de pommes de terre CêlaVíta, n'est pas de bon augure pour les créanciers. Cependant, les producteurs concernés, qui ont pu résilier leurs contrats, voient désormais des opportunités de commercialisation pour leurs produits.
Au début de la saison des récoltes, l'entreprise de transformation de pommes de terre de Wezep, en Gueldre, a été déclarée en faillite. Le moment était particulièrement mal choisi. Une centaine de producteurs sous contrat, possédant environ 1 200 hectares de pommes de terre cultivées spécifiquement pour CêlaVíta, ont soudainement vu leurs ventes bloquées. Les portes ont été fermées et, avec effet immédiat, aucune autre livraison n'a pu être effectuée.
Un redémarrage sans espoir
Il y avait un certain espoir de redémarrage, mais il a été vite perdu. bifferLa structure de propriété choisie par l'investisseur Nimbus, qui a transféré l'usine et le site à une autre société à responsabilité limitée pour une somme dérisoire, a rendu tout nouveau départ impossible. Du jour au lendemain, les contrats ont perdu toute valeur. Et que faire de ces pommes de terre spécialement cultivées ?
Il y a maintenant une lueur d'espoir. Plusieurs négociants néerlandais et allemands se montrent intéressés. Ils demandent des échantillons ici et là. Et plus c'est bon, mieux c'est. Les pommes de terre de qualité ne sont pas abondantes, car elles ont poussé très grossièrement cette année grâce à des conditions favorables.
Les prix des pommes de terre ont doublé
Les producteurs ne devraient pas s'attendre à un bénéfice immédiat, mais les pommes de terre offrent tout de même un léger retour sur investissement. PotatoNL a récemment annoncé des prix d'environ 3 à 3,50 € les 100 kilos. Ces prix semblent désormais avoir presque doublé. Des offres de 5,50 à 6,00 € les 100 kilos sont proposées ici et là.
Des concurrents comme Peka Kroef, Quik's Quality Potatoes et Schaap Holland reçoivent davantage de demandes de la part des détaillants suite à la faillite de CêlaVíta et pourraient donc utiliser davantage de pommes de terre. Les producteurs qui se sont retrouvés sans leurs pommes de terre suite à la disparition de CêlaVíta peuvent se réjouir. Espérons que cela les aidera à limiter les dégâts. D'une part, ils recevront toujours une petite partie des coûts remboursés. D'autre part, cela évitera que des pommes de terre ne soient abandonnées et ne provoquent un nouveau problème l'année prochaine.
Pauses dans le traitement
Le marché de la pomme de terre reste très calme. Les usines de frites ferment régulièrement, car leur capacité de production dépasse désormais les ventes. Dans ce contexte, chiffre de traitement Nous parlons toujours de septembre. Un peu plus de 300 000 tonnes de pommes de terre ont été utilisées par les usines, ce qui signifie que la transformation a même légèrement augmenté par rapport à l'année précédente. De plus, l'augmentation du volume de pommes de terre transformées provenant du sol néerlandais est un signe encourageant pour les producteurs néerlandais.
Il est peu probable que cela se reproduise ce mois-ci. Octobre est traditionnellement un mois où une quantité considérable de pommes de terre est transformée directement des champs. Les pommes de terre disponibles directement des champs sont largement suffisantes, mais les usines hésitent à en produire plus que nécessaire. Avec toutes ces pauses, il semble que les 340 000 tonnes de pommes de terre ne seront pas transformées ce mois-ci, comme ce fut le cas en octobre dernier.
Fin de la grève de Clarebout
Point positif sur le marché des frites : les usines du fabricant belge de frites Clarebout ont repris leur activité après une grève de plus de deux semaines. Selon le fabricant, les usines tournent désormais à 90 % de leur capacité. Cette mesure est indispensable, car environ 80 000 tonnes de pommes de terre n’ont pas été transformées pendant la grève.
Avec toutes les pauses mises en place par d'autres producteurs, la livraison des pommes de terre sous contrat a pris un retard considérable. Les pommes de terre initialement prévues pour la mi-septembre sont toujours en cours de chargement. Ce n'est pas le cas partout, mais tant que certains transformateurs auront du retard dans leurs achats de pommes de terre sous contrat, il n'y aura plus de place pour les pommes de terre gratuites.
Options d'exportation
Pour l'instant, les producteurs de pommes de terre Agria gratuites continueront de miser sur les opportunités d'exportation. Cette semaine, l'entreprise allemande Reka-Rheinland maintient le prix de ces pommes de terre à 7 € les 100 kilos. L'Innovator, à 3 € les 100 kilos, affiche un rendement légèrement supérieur à celui de la variété principale Fontane. À 1,50 € les 100 kilos, cette dernière offre un rendement inférieur à celui des sous-produits de la transformation de la pomme de terre. Pour les pommes de terre vendues en livraison, les acheteurs sont plus que ravis de s'en séparer. Les producteurs de frites préfèrent que les producteurs les utilisent autrement. En Belgique, cela se traduit par des prix variant de 0,50 € à 1,50 € les 100 kilos chez Viaverda et Belgapom.