Agrico Bioselect peut garantir un approvisionnement suffisant en pommes de terre biologiques tout au long de l'année, même lors des années de mauvaises récoltes. Son directeur, Mark Zuidhof, affirme ainsi avec force la fiabilité du label biologique de la coopérative en tant que partenaire de la chaîne d'approvisionnement pour la vente de pommes de terre biologiques.
Lors d'une réunion à la pépinière Agrico Research de Bant, dans le Flevoland, Zuidhof s'est montré favorable à la promotion de la production biologique. Il a toutefois souligné que la culture ne devait pas précéder la commercialisation. « Tout commence par des débouchés commerciaux suffisants. Nous suivons l'évolution du marché et adaptons nos surfaces cultivées en conséquence. »
Pour atteindre l'objectif gouvernemental de 15 % de produits biologiques d'ici 2030, il est nécessaire de faire évoluer les mentalités des consommateurs, mais aussi de transformer l'ensemble de la chaîne de valeur. Une avancée significative requiert des accords à long terme. Tous les acteurs concernés s'accordent sur ce point, cela ne fait aucun doute. Toutefois, formaliser ces accords par écrit s'avère loin d'être simple.
Agrico Bioselect, qui compte 120 producteurs bio cultivant plus de 1 000 hectares de pommes de terre de consommation bio, indique approvisionner plusieurs supermarchés toute l'année depuis un certain temps. L'introduction de variétés plus robustes et l'amélioration des techniques de conservation ont accéléré ce développement. « Nous assurons actuellement une transition en douceur entre l'ancienne et la nouvelle récolte », explique Zuidhof.
Il reste encore des défis à relever.
Il souligne toutefois que certains défis persistent, notamment la dépendance aux facteurs externes et leur impact sur les récoltes. « La saison 2024 a été difficile en raison du Phytophthora, ce qui a entraîné une baisse des rendements et une hausse des prix. Cette année, c'est l'inverse. Le défi pour une entreprise de négoce est de prévoir des surfaces cultivées suffisantes pour continuer à proposer ses produits. Les supermarchés peuvent promouvoir les produits biologiques et ainsi contribuer à l'augmentation des ventes. »
Cette dernière mesure exige une collaboration plus étroite au sein de la chaîne d'approvisionnement, fondée sur des accords à long terme. Zuidhof : « Les accords de chaîne d'approvisionnement profitent à tous les maillons. Nous espérons voir une plus grande disponibilité de pommes de terre biologiques dans les supermarchés. Nous sommes prêts. »
accord Hutspot
Quirine de Weerd, responsable de la stratégie de développement durable chez Lidl, partage pleinement cet avis. « Distributeurs, producteurs et pouvoirs publics ont tous un rôle à jouer pour dynamiser les ventes de produits bio. Nous devons unir nos forces. » Elle souligne que Lidl conclut depuis un certain temps des accords pluriannuels avec les producteurs et les conditionneurs concernant l'augmentation des volumes et les prix. Elle cite notamment l'accord signé l'an dernier avec Biohuis. « Nous souhaitons ainsi rendre le bio accessible à tous. »
Jaap Korteweg, de Bioplant, l'association des agriculteurs bio spécialisés dans les grandes cultures et les légumes de plein champ, constate néanmoins que les ventes de produits bio progressent lentement. « Les Pays-Bas sont à la traîne dans le secteur bio. Nous sommes pourtant à la pointe en matière de connaissances, et pourtant, nous laissons la situation se dégrader. »