Le Bettybot français a été développé pour détecter les maladies des betteraves à sucre et est utilisé par l'institut de la betterave ITB. En collectant des données sur toutes sortes de variétés, les chercheurs espèrent en savoir plus sur l'oïdium et la cercospora.
Les maladies fongiques de la betterave sucrière sont un sujet d'actualité en France. Pour aider l'institut français de la betterave ITB (Institut Technique de la Betterave), l'agence de recherche Irstea a développé un robot qui scanne automatiquement les plantes. Il sera présenté pour la première fois au Sima à Paris.
Bras robotique
Le développement de la caméra en particulier a pris beaucoup de temps, mais cette année, le Bettybot ira sur le terrain. "Au début, ce sera un tracteur normal, mais à l'avenir il sera complètement autonome", explique le développeur Bernard Benet. "Nous avons d'abord expérimenté avec de petits robots qui parcouraient la culture, mais qui causaient principalement des dégâts plus tard dans la saison. C'est pourquoi nous le faisons désormais avec un tracteur depuis des lignes de jalonnage fixes. Celles-ci sont situées entre les champs d'essai de l'ITB."
Le Bettybot ne peut actuellement détecter que le mildiou et la cercospora, mais d'autres maladies seront ajoutées à l'avenir. Benet voit également des possibilités de scanner, entre autres, le maïs et les tournesols. Le bras a une portée de 3 mètres et 1 caméra qui photographie chaque plante. Des photographies couleur et une image hyperspectrale sont prises.
L'objectif de l'ITB est de surveiller l'évolution des maladies de la betterave. Il espère ainsi mieux comprendre le moment idéal du combat. Comme le bras du robot peut se déplacer en toute liberté, la plante peut être capturée sous n'importe quel angle. Toutes les images sont ensuite envoyées à un programme qui les « visualise » et les traduit en un tableau clinique. Un taux d’infection va s’y développer.
Musique du futur
Le ministère français de l'Agriculture et de l'Environnement finance en partie le projet. Benet attend beaucoup et est très enthousiaste. "J'espère que nous pourrons étendre la technologie d'imagerie afin qu'un champ entier puisse éventuellement être numérisé", philosophe-t-il. "Si vous pouvez enregistrer l'emplacement exact des plantes malades, un pulvérisateur pourra ensuite pulvériser ces plantes exactes."
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