Comme un coup de tonnerre, la société française de drones Airinov annonce qu'elle cessera immédiatement ses activités. La société mère Parrot tire la prise. La raison de l'arrêt soudain est les chiffres financiers décevants.
La société française Airinov, fondée en tant que startup en 2010, avait des ambitions claires : devenir la plus grande. Avec 12.000 2014 clients, cet objectif a probablement été atteint, même si les entrepreneurs n'ont pas pu en profiter. Le producteur de drones Parrot a pris une participation majoritaire dans l'entreprise en XNUMX. Cela n’a pas conduit à beaucoup de développements ultérieurs.
Les Pays-Bas ont précédé
Airinov s'est également rendu aux Pays-Bas en volant a commencé en 2016. Elle a immédiatement fermé un grand nombre de concessionnaires auprès des principaux fournisseurs de notre pays pour acquérir des terrains. D’abord le blé, puis d’autres cultures, comme les pommes de terre. Les agriculteurs néerlandais n'étaient pas très friands d'un tel service, qui était principalement proposé sous forme de produit en vrac. Un groupe sélectif d’utilisateurs de drones opte pour des images détaillées de cultures à haut rendement. La marque a rapidement disparu à nouveau dans notre pays, après avoir considérablement bousculé les choses dans un premier temps.
Peu de temps après, Airinov a adopté une approche différente. Au salon Sima en 2017 parlait nous avec l'employé Damien van Eeckhout. À l’époque, le message était que les agriculteurs pouvaient acheter un drone relativement bon marché pour survoler leurs cultures. Cela correspond mieux à la vision de Parrot, qui s'appuie sur ses drones, ses caméras et ses logiciels.
L'ambition a sombré
Cette ambition a également été jetée à la poubelle. Les derniers chiffres connus du groupe Parrot, ceux du premier trimestre 2019, le montrent. La filiale Airinov réalise alors un chiffre d'affaires de 200.000 1 €. 2018% de l'activité totale de Parrot. Par rapport au premier trimestre 70, la baisse était de près de 4 %. Les autres filiales MicaSense (capteurs), SenseFly (drone eBee) et PixXNUMXD (logiciel pour drones) ont réalisé de bien meilleures performances. Chez MicaSense, le chiffre d'affaires a même doublé.
Parrot indique que la raison de la forte baisse du chiffre d'affaires d'Airinov est que l'entreprise a été frappée par des conditions défavorables dans le secteur. Les superficies consacrées au colza ont fortement diminué en France, ce qui a entraîné une diminution considérable des hectares scannés. Les conditions météorologiques ont également été défavorables aux activités d'Airinov. Une extension de l'offre de services a été signalée, mais cela n'a plus fonctionné.
Le marché des drones sous pression
Le marché mondial des drones est sous pression depuis bien plus longtemps noyé. Les ventes de drones grand public ont chuté. Le leader du marché DJI a même retiré du marché son modèle le plus populaire, le Phantom, et ne le propose qu'en version professionnelle. L'effet wow est terminé. Ce qui dérange particulièrement les amateurs, c'est la législation de plus en plus stricte, qui rend de plus en plus difficile le vol libre. DJI et ses concurrents se concentrent sur le marché professionnel pour maintenir leur chiffre d'affaires. Il existe encore de nombreuses opportunités, notamment dans le secteur agricole. Comme indiqué, aux Pays-Bas, cela concerne principalement les tâches spécialisées. Les services par satellite ont également été actifs. Dans le domaine du conseil en gros, ils peuvent opérer moins cher et plus rapidement.
Airinov compte 28 collaborateurs qui seront actifs jusqu'à fin juillet pour aider les clients existants. Après cela, les utilisateurs doivent se débrouiller seuls. La question est de savoir si c’est un signal pour l’avenir. Le secteur des drones dans l’agriculture est-il à nouveau en perte de vitesse ? Faire voler tous les agriculteurs est impensable. La technologie est trop complexe pour cela et nécessite un haut niveau de connaissances. Cela reste donc un métier de spécialiste. La numérisation avec un drone n'est pas bon marché, en partie à cause des coûts supplémentaires du fournisseur. Le battage médiatique est définitivement terminé. Celui qui prend des photos aériennes choisit consciemment cette option. Dans les grandes cultures, le contrôle au niveau des plantes n'est généralement pas encore possible. La technologie sur le terrain n’est pas encore suffisante pour cela. De plus, les producteurs sont plus susceptibles d’investir dans leur sol que d’appliquer les derniers 5 % de gain au niveau de la plante. Le développement se poursuit, mais à un rythme plus lent.
La législation gêne également le secteur agricole. Les drones de pulvérisation sont encore un pas de trop et le renforcement des zones d'exclusion aérienne, comme la zone autour de l'aéroport de Lelystad, pose également de nouveaux défis auxquels le secteur doit faire face.
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