De Indice des fermes arables Countus pour le mois de mars montre clairement l’énorme impact qu’une pandémie mondiale impliquant le COVID-19 a eu sur ce secteur. En 4 semaines, l'Indice a perdu près de 15 points, atteignant son plus bas niveau depuis sa création en 2004.
Ce n’est qu’en août 2004 – l’année de sa création – que l’indice Countus Arable a enregistré une baisse encore plus importante. Le résultat du début de l’année 2020 est encore plus faible que celui de l’année 2017, année dramatiquement mauvaise pour la pomme de terre. À cette époque, l’indice enregistrait un taux de 59.5 points à son point le plus bas.
Marché à terme de la pomme de terre
La raison de ce mouvement doit être recherchée dans le prix du contrat d'avril sur le marché à terme de la pomme de terre. Le 2 mars, la bourse de Leipzig a enregistré un prix de 13,60 euros pour 100 kilos de pommes de terre. Dans les 2 semaines suivantes, ce cours est tombé à 4,50 €, avant de se stabiliser un court instant. Le plancher a été atteint fin mars au prix de 2,70 €.
C'est encore plus bas que le plancher de 2017, où un prix de 4,20 € avait été atteint. En 2004, le point bas était de 3,65 €. La situation au printemps 2020 est donc unique. Début avril, le prix a encore baissé. Le contrat d'avril pour 2021 a été stabilisé. Celui-ci est désormais stable autour de 12,00 € les 100 kilos.
Hausse des prix des oignons et du blé
Il est frappant de constater que les autres composants de l’indice des cultures arables ont en fait enregistré des prix plus élevés en mars. Les trieurs et les emballeurs d’oignons ont commencé à stocker les produits, ce qui a marqué le début d’une nouvelle vague d’achats. Le prix d'Emmeloord pour 30 à 60 % de gros brut a augmenté de 2 € à 16 € les 100 kilos.
Le cours européen du blé fourrager a également augmenté à la mi-mars, après avoir dû baisser plus tôt. Le prix est passé de 186 € à 207 € la tonne. Un niveau de prix qui n'avait plus été atteint depuis la mi-janvier.
Comment aller plus loin?
La coupe empoisonnée a-t-elle été vidée ou l'indice peut-il baisser encore davantage ? En ces temps très incertains, il est impossible de répondre à cette question. C'est principalement le secteur de la pomme de terre qui connaît des jours très sombres, maintenant que la demande de produits finis de la restauration et de l'événementiel a complètement disparu. L’augmentation de la consommation domestique est loin de compenser ce phénomène. La question est donc plutôt de savoir combien de temps encore cette situation va continuer à dominer le marché. L’ensemble du secteur tente de trouver des réponses à cette question.
Dans le même temps, de nombreux entrepôts regorgent encore de pommes de terre frites et il reste même de bonnes pommes de terre qui sortent encore de terre et qui n'ont pas pu être récoltées l'automne dernier. Ce produit doit trouver sa place et les producteurs espèrent une compensation financière de la part du gouvernement.
Comportement de thésaurisation
Le marché mondial des céréales a connu une reprise en raison du comportement de stockage des acheteurs, tels que les usines d'aliments pour animaux, de pâtes alimentaires, etc. Les conditions de croissance sèches en Europe et dans la région de la mer Noire commencent à faire un bruit de plus en plus fort sur le marché. À court terme, le prix du blé en bénéficiera. Le secteur de l'oignon se révèle également stable pour le moment. Le facteur exportations, entre autres, suscite des incertitudes.
Il s'agit de la dernière édition de l'Indice Countus Arable Farming. À partir du mois prochain, le baromètre mensuel des grandes cultures sera publié sous le nom de Boerenbusiness Arablebouwindex.
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