Le ministre français de l'Agriculture, Julien Denormandie, accorde aux producteurs de betteraves du pays une dérogation à l'utilisation de semences enrobées contenant des néonicotinoïdes. A partir de 2021, les producteurs pourront à nouveau semer des semences imprégnées d'insecticide pendant 3 ans. L'embargo européen a un impact majeur sur la filière sucrière française.
Jeudi 6 août, le ministère français de l'Agriculture a publié une lettre dans laquelle il annonçait qu'il accorderait une dérogation pour 3 saisons, à partir de 2021. C'est une réponse à l'appel des groupes d'intérêt et des producteurs de sucre (comme Cristal Union ). Ils indiquent que la production de sucre sera inférieure de 600.000 800.000 à 2018 30 tonnes cette année en raison de l'interdiction des néonics en vigueur depuis 50. En raison des dégâts causés par les insectes, le rendement en sucre par hectare est de XNUMX à XNUMX % inférieur. Les dommages causés par le puceron vert du pêcher constituent un problème particulier.
Secteur vital
Il est vital que la France protège sa propre culture de betteraves, disent les organisations. Par exemple, le pays restera indépendant pour la production de sucre et conservera 46.000 25.000 emplois qui, selon lui, seront créés par le secteur sucrier. Le pays compte 21 2021 planteurs de betteraves et XNUMX usines. Selon le ministre Denormandie, il est d'une grande importance d'accorder une dérogation maintenant, car sinon les producteurs cesseront massivement de cultiver la betterave en XNUMX.
La pulvérisation de néonicotinoïdes restera interdite, mais les semences enrobées seront bientôt autorisées. Tout le monde n'est pas satisfait de la dérogation à accorder. L'association des apiculteurs, entre autres, s'y oppose fortement, tout comme certaines organisations de la nature. Ils appellent cela un retour dans le temps et catastrophique pour les pollinisateurs, comme les abeilles.
5 millions d'euros d'aide
Le ministre a répondu en déclarant que cette mesure est désormais nécessaire. Les prochaines années seront mises à profit pour développer des alternatives aux néonics. Le ministère met à disposition 5 millions d'euros à cet effet. Une partie de l'argent servira à compenser les producteurs qui doivent faire face à une perte de rendement cette année. Il n'est pas encore clair s'il s'agit d'une exonération intégrale ou si des règles strictes y sont attachées. C'est le cas en Belgique, par exemple, ce qui signifie que l'exonération n'est pas intéressante pour tout le monde. Le ministre dit que des contrôles stricts auront lieu.
Denormandie n'évoque pas la culture du colza, elle aussi décimée en Europe suite à l'interdiction des néonics. Celle-ci est entrée en vigueur en 2014 et garantit que les jeunes plants de colza, en particulier, sont consommés par les coléoptère du colza† En Europe, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas ont soutenu l'interdiction des semences de betterave sucrière enrobées. Maintenant qu'un de ces piliers a disparu, la question est de savoir si d'autres pays européens suivront. La ministre de l'Agriculture Carola Schouten s'appuie principalement sur l'avis de sa collègue allemande Julia Klöckner. Le rendement de la betterave aux Pays-Bas souffre également des dommages causés par les poux, qui causent le virus du jaunissement, qui coûte cher au rendement en sucre.
Les nouvelles de France ne surprennent pas les pays voisins. Lors d'une concertation entre la filière sucrière européenne (producteurs et industriels) avec les eurodéputés, Denormandie a appelé au soutien de Bruxelles, ou aux néonics de revenir. Dirk de Lugt, président de Cosun Beet Company, ne s'attend pas à un mouvement similaire aux Pays-Bas : "Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de mouvement au sein du ministère. Le ministre Schouten a déclaré que la dérogation nationale ne devrait pas recevoir le soutien de Bruxelles, afin de ne pas créer un terrain de jeu inégal. Il y a aussi des dommages aux cultures de betteraves aux Pays-Bas, mais dans une moindre mesure par rapport à d'autres pays.
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