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Nouveautés La betterave à sucre

Un producteur de betteraves britannique n'a pas à compter sur les néonics

14 Septembre 2020 -Niels van der Boom

S'il appartient au ministère britannique de l'Agriculture Defra, les producteurs de betteraves à sucre en Angleterre n'auront pas d'exemption pour l'utilisation de néonicotinoïdes dans la culture de la betterave. Le représentant NFU Sugar et le transformateur British Sugar insistent là-dessus. Les producteurs reçoivent une gifle supplémentaire, maintenant que le gouvernement ouvre la porte à l'importation de sucre de canne.

Après connu Lorsque la France envisageait une dérogation pour l’enrobage des semences aux néonicotinoïdes, plusieurs États membres européens ont pris des mesures. Les agriculteurs, les transformateurs et les défenseurs voient là une opportunité de remettre le dossier sur la table auprès des ministères de l’Agriculture. C'est également le cas aux Pays-Bas et en Allemagne arriverd.

Pas définitif
Au Royaume-Uni, des organisations ont eu la même idée après avoir vu les projets français. Toutefois, celles-ci sont loin d’être définitives. La proposition sera discutée par le Parlement fin septembre ou début octobre. Puisqu'il s'agit d'un parlement majoritairement « vert », la question est de savoir si une dérogation est réalisable. Les contours sont connus. C’est là que les plans réussissent en partie.

Le ministère britannique de l'Agriculture, Defra, ne voit aucun intérêt à une exemption. Dans sa réponse, le porte-parole a déclaré qu'il existe des preuves irréfutables que l'utilisation de néonics est nocive pour les abeilles et autres pollinisateurs. Ceci est rapporté par Farmers Weekly. Ce n’est que lorsque la science fournira de nouvelles informations que Defra sera prêt à réexaminer le dossier. Toutefois, une procédure d'admission accélérée sera mise en place pour les produits alternatifs susceptibles de protéger les cultures contre les dommages causés par les insectes.

Porte ouverte aux importations de sucre
C'est le deuxième coup dur en peu de temps pour les betteraviers anglais. Le gouvernement a récemment annoncé que le quota d'importation de sucre de canne brut en franchise de droits serait augmenté de 260.000 XNUMX tonnes. C'est une bonne nouvelle pour le transformateur britannique Tate & Lyle et une épine dans le pied de British Sugar, qui insiste sur le fait que le sucre importé ne répond pas aux exigences britanniques en matière de durabilité. Quelque chose que le président de Royal Cosun, Dirk de Lugt, a déjà dit mentionné plus tôt en ce qui concerne le sucre de betterave néerlandais. L'accord d'importation britannique débutera le 1er janvier 2021, après l'entrée en vigueur du Brexit.

Selon British Sugar, l’importation de sucre bon marché génère près de 79 millions d’euros de bénéfices, presque entièrement dans les poches de son concurrent Tate & Lyle. Ce dernier y voit un remboursement dû à des années de concurrence déloyale avec le sucre subventionné de l'UE. Selon l’entreprise, l’accord s’inscrit dans le cadre de la création de conditions de concurrence équitables sur le marché du sucre. Le directeur de British Sugar, Paul Kenward, est stupéfait et déçu. Le Defra répond en disant que l'ambition est de réduire la pauvreté dans les pays du tiers monde et que l'achat de sucre de canne est un pas dans cette direction.

Ça ne vaut pas la peine de creuser
De nombreux pays européens connaissent des pertes de rendement en raison du manque de néonics. Le virus du jaunissement assure notamment une teneur en sucre plus faible. Les agriculteurs anglais s'en plaignent, mais les betteraviers français semblent être les plus durement touchés. La campagne Tereos y a désormais démarré. Dans l'Aisne, on atteint normalement des rendements de betteraves de 95 à 100 tonnes par hectare. Cette saison, ils ne restent parfois bloqués qu'à 30 tonnes. Certains producteurs se demandent même s’il vaut la peine de récolter les betteraves.

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Niels van der Boom

Niels van der Boom est spécialiste principal du marché des cultures arables chez DCA Market Intelligence. Il réalise principalement des analyses et des mises à jour sur le marché de la pomme de terre. Dans ses colonnes, il partage sa vision pointue du secteur des cultures arables et de la technologie.

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