La récolte de betteraves à sucre dans l'Union européenne est inférieure à la moyenne pluriannuelle et inférieure au niveau de l'an dernier, selon le dernier rapport MARS de la Commission européenne. De plus, les virus et les bactéries causent des maux de tête aux producteurs et la faible teneur en sucre provoque un ajustement majeur de la production sucrière européenne.
Le rapport MARS La Commission européenne table sur une récolte européenne de betterave sucrière de 72,5 tonnes par hectare. Cela représente une baisse de 2,8% par rapport à la moyenne quinquennale et de 5% par rapport au rendement de la saison dernière. La Commission européenne ajuste ainsi le rendement à la baisse pour la troisième fois consécutive. L'ajustement négatif est en partie dû aux virus et aux bactéries présents dans divers pays et à la sécheresse de l'été dernier.
Faibles niveaux de sucre
Pour les Pays-Bas, on suppose un rendement de betterave sucrière de 83,5 tonnes par hectare. C'est 0,5 % au-dessus de la moyenne quinquennale, mais 5 % de moins que le rendement de la saison dernière. Si l’on prend en compte une superficie de 0,5 79.000 hectares, cela représente plus de 6,5 millions de tonnes de betteraves sucrières. Mais maintenant que les conditions climatiques se sont à nouveau améliorées, la teneur en sucre continue d'être décevante. Les nouveaux chiffres de Cosun montrent que la teneur moyenne en sucre au cours de la quatrième semaine de campagne était de 15,9 %. Cosun signale qu'elle s'attend à une augmentation de ce chiffre, compte tenu de l'amélioration des conditions météorologiques. Le pourcentage de tare se stabilise à 11,6%.
Il est frappant de constater que la teneur en sucre est décevante, surtout dans les régions du nord. Par exemple, dans la province de Frise, la teneur moyenne en sucre au cours de la quatrième semaine de campagne est de 15,6 % et à Groningue, la teneur en sucre est de 15,7 % au cours de la même période. Le chef de la Hollande du Nord obtient également un score relativement faible, soit 15,9%, par rapport aux autres régions. Les pourcentages sont actuellement les plus élevés dans les provinces du Brabant septentrional et de Zélande : entre 16% et 16,8%.
Non seulement les Pays-Bas ont des niveaux de sucre plus faibles, mais les niveaux sont également assez décevants en Pologne. C’est ce que décrit la Commission européenne. Ce pays connaît également de nombreux problèmes de moisissure cette année, en raison des conditions météorologiques humides. Dans le rapport MARS, la Commission européenne table donc sur un rendement inférieur de 5,6 % à la moyenne pluriannuelle, à 57,4 tonnes par hectare. C'est un peu moins que la saison dernière (-0,1%).
Les niveaux de sucre plus faibles signifient également baisse de la production de sucre. Les analystes ont donc considérablement révisé leurs prévisions à la baisse au cours de la période écoulée. Pour la saison 2020-2021, une production de 16 millions de tonnes de sucre brut est attendue. Soit une baisse de 6% par rapport à la saison dernière et une baisse de pas moins de 12% par rapport à la saison 2018/2019. En conséquence, la production serait nettement inférieure à la consommation, ce qui entraînerait une diminution des stocks de sucre européens.
Virus et bactéries
La culture de la betterave ne se fait pas non plus automatiquement en France. Le pays est en difficulté le virus du jaunissement, donc un rendement inférieur n’est pas nécessairement surprenant. Le rapport MARS d'octobre table sur 81,6 tonnes par hectare, soit une baisse de 6,2 % par rapport à la moyenne pluriannuelle. Par rapport à la saison dernière, la récolte de betteraves sucrières en France est en baisse de 3,7%.
La Commission européenne s'attend à ce que ces chiffres soient encore plus bas, car les conséquences du virus du jaunissement ne peuvent pas encore être correctement estimées. Cosun rapporte également que la cercospora est présente dans de nombreuses régions productrices européennes, notamment aux Pays-Bas.