L’Union néerlandaise des cultures arables (NAV) tire la sonnette d’alarme quant à l’avenir du secteur. En raison d'une combinaison de plans européens et nationaux et d'un transfert de fonds prévu vers d'autres secteurs, il existe un risque qu'il ne reste pratiquement plus de revenus.
La valeur liquidative appelle donc les membres prendre des dispositions. Le président Teun de Jong ne précise pas immédiatement quelles mesures il s'agit, mais il faut en tout cas faire quelque chose pour arrêter la baisse des revenus, dit-il.
Des chercheurs de l'Université et de la recherche de Wageningen constatent que 20 à 35 % des exploitations agricoles se situent déjà en dessous du plafond de revenus. Si la nouvelle politique agricole européenne est mise en œuvre, elle devrait entraîner une perte de revenus supplémentaire de 20 %. Il y a ensuite des questions telles que le programme d'action de la 7e directive sur les nitrates et le transfert de fonds européens qui profitent principalement aux producteurs laitiers.
Des opérations commerciales rentables menacées
Le programme d'action de la 7e directive sur les nitrates pourrait entraîner une énorme perte de revenus pour les cultures arables, estime la NAV. « Le ministère de
LNV a publié des projets de mesures prévoyant des interventions de grande envergure dans les opérations commerciales des agriculteurs et dans les plans de construction (choix de cultures) qu'ils établissent. Une analyse d'impact économique réalisée par Wageningen Economic Research (WEcR) estime que les agriculteurs de grandes cultures pourraient perdre jusqu'à environ 40 % de leurs revenus en raison des mesures proposées. » De nombreuses exploitations de grandes cultures ne seront alors plus en mesure de mener des activités commerciales rentables, note la NAV.
Le SER ignore les cultures arables
Le syndicat proteste contre toute cette planification et veut proposer lui-même des plans alternatifs, plans qui sont également entendus, par exemple, par le Conseil social et économique (SER). "Le SER a fait une réflexion sur un accord agricole, dans lequel tout le monde a été consulté sauf la NAV. Parce que oui, ce ne sont que des cultures arables, ce n'est pas là que résident les problèmes", critique le syndicat. C’est incompréhensible pour la NAV et cela ne correspond pas non plus à une évolution largement souhaitée. "En concentrant toute l'attention sur l'élevage, les grandes cultures risquent de disparaître tranquillement des Pays-Bas, contrairement à tous les souhaits sociaux d'une transition vers davantage de production et de consommation de légumes. Pourquoi toutes les organisations de protection de la nature et de l'environnement participent-elles au groupe d'orientation sociale ? du Plan Stratégique National pour la PAC ? Où sont les partis politiques qui soutiennent davantage de production maraîchère et où sont tous ceux qui parlent d'un bon revenu agricole dans le débat ?"
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