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Actualités La betterave à sucre

L'industrie sucrière en croisade contre l'argent de l'aide

29 mars 2022 -Niels van der Boom

Wirtschaflichen Vereinigung Zucker (WVZ), l'association professionnelle des entreprises sucrières allemandes, a appelé l'UE à supprimer l'aide couplée à la culture de la betterave à sucre dans la nouvelle PAC. Cela crée une concurrence déloyale et est donc illégal, selon l'organisation.

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Lors d'une réunion à Berlin la semaine dernière, Hans-Jörg Gebhard, président du WVZ, a déclaré que le soutien couplé créait une concurrence déloyale dans la culture européenne de la betterave. Cela entrave la réforme de la filière, entamée en 2017 avec la disparition du quota de betterave. Depuis 2015, les États membres de l’UE peuvent récompenser les producteurs en leur versant une allocation pour chaque hectare de betterave sucrière qu’ils cultivent.

Également pris en charge dans le nouveau plafond
Ce soutien direct couplé est également inclus dans la nouvelle PAC qui entrera en vigueur en 2023. WVZ appels Le commissaire européen Janusz Wojciechowski à l'Agriculture et Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence, pour changer cela. Les aides d'État ne sont autorisées que dans des situations extrêmes.

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États membres de l'UE bénéficiant d'un soutien couplé à la culture de la betterave (en rouge). Source: WVZ

Surtout en Europe centrale et orientale, mais aussi en Espagne et en Italie, un montant fixe est versé chaque année aux producteurs. La Roumanie remporte la palme avec 673 € par hectare de betteraves, suivie par la Grèce avec 575 €. C’est une épine dans le pied des pays occidentaux dotés d’une importante industrie sucrière, comme l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. Le néerlandais Cosun est également connu pour vouloir voir disparaître cette concurrence déloyale. Cosun soutient donc probablement la déclaration du WVZ.

Au total, onze des dix-neuf États membres producteurs de betterave versent des aides. Cela représente au total 1,3 milliard d’euros. Ensemble, ils représentent 35 % de la superficie cultivée en betterave sucrière dans l'UE.

Garder la campagne vivable
Les États membres invoquent la préservation des paysages pour justifier leur soutien à la culture de la betterave. La culture de la betterave offre des emplois et donc une qualité de vie. Un pays comme la Roumanie ou la Grèce ne peut pas rivaliser avec les revenus réalisés en Europe occidentale. Les usines sont également moins efficaces. Le credo selon lequel seuls les plus forts survivent est ainsi contrecarré au nom de l’intérêt national.

C’est précisément l’objectif de la réforme de l’industrie sucrière. Survie du plus fort où le sucre est raffiné uniquement dans les endroits et les usines les plus efficaces. Cet objectif est contrecarré par ces « subventions illégales », selon le président Gebhard.

Inégalités causées par les néonics
Un autre sujet qui sème les inégalités dans le secteur est l’interdiction de l’enrobage des semences aux néonicotinoïdes. Douze États membres bénéficient d'une dérogation à leur utilisation. Pas aux Pays-Bas par exemple, ce qui peut poser de gros problèmes selon les années. Une étude allemande de l'Institut Thünen montre que cela équivaut à une perte de 500 €.

C'est pourquoi la WVZ préconise l'admission des néonics - pour protéger les cultures de betteraves contre le virus du jaunissement transmis par les pucerons - afin que tous les producteurs bénéficient de conditions de concurrence équitables. Selon WVZ, ce n'est que lorsqu'une alternative au médicament sera disponible qu'il pourra être interdit.

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