L'ambiance sur le marché céréalier reste nerveuse. Le marché des matières premières en général a été touché hier par l’annonce du confinement de Shanghai par la Chine. La Chine tente de freiner l’augmentation rapide des infections au coronavirus.
Le contrat de blé de mai sur le Matif s'est clôturé lundi 28 mars à 369,75 € la tonne. Soit 11,50 € de moins que le cours de clôture du vendredi 25 mars. Par ailleurs, les contrats pour la nouvelle récolte ont également pris du recul. Sur le CBoT de Chicago, les prix du blé ont baissé de 4% par rapport à avant le week-end. Les prix du maïs et du soja ont également baissé.
Le marché des matières premières a fortement réagi à l'évolution de la situation en Chine lundi, même si cette baisse n'est pas trop grave si on la compare avec le pétrole. Le pétrole brut Brent a perdu 10 dollars le baril. La crainte d’une nouvelle et/ou d’une nouvelle perturbation du commerce mondial à cause du coronavirus est désormais de retour. Le déroulement de la guerre en Ukraine constitue également un facteur important. Un nouveau cycle de négociations entre la Russie et l'Ukraine vient de démarrer, après deux semaines. Les deux sources proches du Kremlin et de Zelensky ont tempéré leurs attentes. Il devient de plus en plus clair que les deux parties souhaitent faire des concessions.
Les traders trouvent des alternatives
Les acteurs du marché mondial des céréales parviennent de plus en plus à trouver des alternatives aux céréales de la région de la mer Noire. Le ministre français des Finances a annoncé que la France veillerait à ce que l'Égypte reçoive suffisamment de blé pour les mois à venir. Entre-temps, les exportations de céréales d’Ukraine démarrent lentement. Selon APK-Inform, le premier maïs est acheminé par train vers l'Europe, maintenant que les ports de la mer Noire sont bloqués.
Aux Etats-Unis, les analystes anticipent également les attentes zonales que le Département américain de l'Agriculture (USDA) annoncera jeudi 31 mars. En raison des prix élevés des engrais et de l’incertitude quant à la sécurité d’approvisionnement, on s’attend à ce que davantage de soja soit cultivé et que cette expansion se fasse principalement au détriment de la superficie cultivée en maïs.