Presque toute l’Europe souffre de températures élevées et le manque d’humidité s’accentue rapidement. Cela ne devrait pas changer dans la période à venir. 46% du territoire européen risque donc d'être touché par la sécheresse. C'est déjà le cas sur 11% du territoire.
Le Centre commun de recherche (JRC) de la Commission européenne a publié cette semaine ces chiffres dans un rapport spécial sur la sécheresse. Au début de cette campagne agricole, la sécheresse a touché certaines régions d'Europe. Au cours des mois d'hiver, les précipitations sont tombées en moyenne de 19 % en moins en Europe, en particulier dans le sud de l'Europe. Des conditions plus sèches que la normale et les premières périodes de températures élevées en mai et juin sont les raisons de la situation actuelle, que l'on peut qualifier de critique au vu des prévisions météorologiques actuelles. Les réservoirs d’eau sont extrêmement bas, les rivières diminuent et les rendements agricoles seront de toute façon inférieurs aux prévisions initiales.
L’Europe du Sud la plus durement touchée
Les pays les plus touchés par la sécheresse sont l'Italie et l'Espagne. En raison du manque de précipitations, la sécheresse est record dans la région fluviale. Une urgence de sécheresse a été déclarée dans pas moins de cinq régions différentes. Il en va de même en Espagne, où les réserves d'eau sont bien inférieures à la moyenne décennale. Dans les régions du sud, le déficit s'élève à plus de 50 %. L'Association des commerçants de céréales (ACCOE) estime que la production céréalière diminuera d'environ 20 % pour atteindre 14,7 millions de tonnes cette saison en raison du manque de chaleur et d'eau. Selon le média agricole espagnol Asaja, les agriculteurs de la région d'Estrémadure ont semé 45 % de maïs en moins que d'habitude. Le maïs y est irrigué et compte tenu de la pénurie d'eau qui existait déjà à l'époque, ils ont décidé de semer moins de maïs. La saison dernière, il restait encore 42.000 XNUMX hectares en Estrémadure.
Le sud de la France fait également partie de la liste des pays connaissant une sécheresse extrême. Les incendies de forêt sont répandus dans ces pays cette saison. La sécheresse s'accentue également en Europe occidentale et centrale, comme en Allemagne, en Pologne, mais aussi en Croatie et en Roumanie. Les rendements des cultures diminuent rapidement ici en ce moment. Des rendements plus faibles sont prévus depuis longtemps dans ces régions, tant pour les cultures d'hiver que d'été, selon le rapport. Édition de juin du Bulletin JRC MARS de la Commission européenne.
Le déficit pluviométrique continuera de s'accentuer jusqu'en septembre, notamment en Europe occidentale et au Royaume-Uni. Une fois de plus, il n’y aura pas de précipitations et des températures supérieures à la moyenne s’annoncent. En termes de rendements agricoles, ceux-ci sont loin de s'améliorer et les rendements de cultures telles que les pommes de terre pourraient tomber en dessous de la moyenne quinquennale, la situation de sécheresse étant déjà critique dans certaines régions. Un exemple est la France, où la superficie consacrée aux pommes de terre a légèrement augmenté, mais cette augmentation est due à : la chaleur et la sécheresse n’est pas reflété dans le chiffre d’affaires total. Il n'est pas surprenant que, selon l'observatoire de la sécheresse de la Commission européenne, 46 % du territoire européen risque d'être touché par la sécheresse.
5% années les plus sèches
Les Pays-Bas sont à peine mentionnés dans le rapport spécial sur la sécheresse de la Commission européenne. Cela est dû au fait que le rapport s'appuie principalement sur des données allant jusqu'au début du mois de juillet inclus. Les Pays-Bas ont été qualifiés de secs, mais ce n'est que depuis le début du mois de juillet que la sécheresse a commencé à réapparaître sérieusement. La salinisation se produit actuellement dans l'ouest des Pays-Bas, car l'eau salée de la mer retourne dans les rivières. Le niveau d’eau des rivières est trop bas en raison du déficit pluviométrique. Les premières interdictions d'irrigation des eaux de surface ont également été rétablies dans le Brabant-Septentrional depuis la semaine dernière par l'Office des eaux De Dommel. Cette semaine, l'Office des eaux du Rijn et de l'IJssel a fait de même en raison de l'extrême sécheresse.
Si l’on regarde les perspectives, ce n’est pas du tout positif pour les récoltes. Il y a actuellement beaucoup d'irrigation en cours, comme peuvent le constater les agriculteurs lors de la tournée des cultures et de la tournée des fourrages grossiers de Farmer Business. Les producteurs de pommes de terre irriguent déjà leurs parcelles de pommes de terre pour la quatrième fois. Les producteurs laitiers aussi ne peut pas éviter l’irrigation.
Si l’on regarde le déficit de précipitations aux Pays-Bas, 2022 est l’une des années 5 % les plus sèches depuis que les mesures ont été prises. Au moment de la rédaction de cet article, le déficit pluviométrique moyen est de 207 millimètres et, selon les prévisions actuelles, il augmentera jusqu'à 230 millimètres d'ici la première semaine de septembre. C’est encore moins que l’année record de 1976 et l’année encore fraîche dans nos mémoires, 2018. À cette époque, le déficit de précipitations atteignait même environ 260 millimètres. Si l’on regarde par région des Pays-Bas, il est frappant de constater que le déficit de précipitations est nettement plus élevé dans le sud que dans le nord. En Zélande et au Limbourg, la pénurie s'élève à plus de 300 millimètres, tandis que les régions du nord connaissent une pénurie de 150 millimètres.