Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a provoqué la colère des agriculteurs et des organisations agricoles du pays. S'il ne tenait qu'à lui, le secteur devrait réduire de 30 % l'utilisation d'engrais azotés afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est une mauvaise nouvelle pour le secteur, surtout maintenant que les coûts des engrais ont explosé.
Les projets du premier ministre Trudeau ne sont pas nouveaux. En décembre 2020, son gouvernement a publié un plan climatique pour le Canada. L'un des fers de lance est de réduire de 30 % les émissions d'azote provenant des engrais. Cette réduction doit être atteinte d'ici 2030, par rapport au niveau d'émission de 2020. L'industrie des engrais du pays et la communauté agricole ont elles-mêmes traduit cette déclaration par une réduction de 30 % de l'utilisation d'engrais azotés. Il n’a toujours pas révélé comment le gouvernement Trudeau compte réaliser cette réduction.
Plan à nouveau sur la table
L'incendie a éclaté fin juillet lorsque le Premier ministre est revenu sur « l'interdiction de l'azote », comme on appelle aussi cette proposition. Cela déplaît non seulement aux agriculteurs et au secteur des engrais, mais les gouvernements locaux des provinces de la Saskatchewan et de l'Alberta, entre autres, se sont également fait entendre. Les ministres de l'Agriculture se disent profondément déçus par les projets de Trudeau.
Les opposants citent les événements récents au Sri Lanka, où un énorme pénurie alimentaire a été créée après que les agriculteurs du pays ont été obligés de cultiver de manière biologique. L’échec de la politique gouvernementale dans ce pays a poussé les citoyens en colère à descendre dans la rue. Au Canada, on fait également référence aux protestations des agriculteurs néerlandais. Ce n’est pas surprenant avec plus d’un million de Néerlandais et de personnes d’origine néerlandaise dans le pays. Des manifestations ont désormais également eu lieu au Canada, notamment dans la ville d'Ottawa.
Les raisons de ces protestations sont diverses. Il s’agit de montrer son soutien à la famille aux Pays-Bas, de protester contre l’interdiction des engrais, mais la situation du Covid, par exemple, est également une raison.
48 milliards de dollars de revenus en moins ?
C’est principalement Fertilisant Canada – l’organisation qui chapeaute l’industrie des engrais du pays – qui prend des mesures contre la politique gouvernementale. Dans un simple affliger ils rapportent qu'une réduction de 30 % de l'utilisation d'engrais coûtera au secteur agricole 48 milliards de dollars (36,52 milliards d'euros) de dollars canadiens sur huit ans. Une diminution de l’utilisation d’engrais azotés a un impact direct sur les rendements. D'ailleurs, tout le monde n'est pas comme ça Je suis d'accord.
Beaucoup de choses se sont passées dans le monde depuis la présentation du plan en décembre. Non seulement les protestations des agriculteurs, mais aussi la guerre en Ukraine ont un impact sur la situation. Peu après l'invasion russe, le Canada a décidé de taxer les produits russes à 35 %. Cela comprend également les engrais azotés. L’impact direct de cette mesure est important. L’Est du Canada importe chaque année environ 660.000 85 tonnes d’azote de Russie. Bon pour 90 à XNUMX % des besoins totaux dans cette partie du pays. Lorsque la taxe à l'importation a été introduite début mars, les deux tiers des engrais devaient encore être importés. Les agriculteurs ont dû payer ce prix plus élevé, en plus des coûts déjà élevés des engrais.
Plus de production propre
Le secteur agricole voit la solution dans l’augmentation de la production d’azote dans son propre pays. Quelque chose qui est techniquement possible parce que le Canada peut extraire suffisamment de gaz. Le ministère de l'Agriculture a annoncé qu'il débloquerait des fonds pour l'innovation et la recherche d'alternatives. Cela ne signifie pas immédiatement une production accrue d’engrais. Par exemple, le ministère canadien de l'Agriculture et le gouvernement sont davantage intéressés par le passage à l'agriculture biologique, pour laquelle des fonds sont également mis à disposition. Un total de 500 millions de dollars (380 millions d'euros) a été mis à disposition pour ce « Partenariat agricole canadien durable ».
Pour le secteur agricole, cette proposition jette de l’huile sur le feu et est source de nouvelles actions de protestation. Les agriculteurs préféreraient de loin voir leurs ambitions en matière d’émissions atténuées. Les chances que cela se produise ne sont pas élevées, mais elles existent. Fin juillet, le ministère de l'Environnement en parlait Retard ou réduire les niveaux de réduction des émissions pour l'industrie pétrolière et gazière du pays. Les nouveaux objectifs n’ont pas été annoncés. Pour l’instant, Trudeau s’en tient à une réduction de 40 à 45 % des émissions de gaz à effet de serre, ce qui équivaut à l’accord de Paris sur le climat.