Shutterstock

Analyse Sucre

La récolte de sucre de l'UE souffre de la sécheresse et du marché de l'énergie

1 Septembre 2022 -Jesse Torringa

D'un point de vue européen, la sécheresse freine considérablement la croissance de la betterave sucrière. Aux Pays-Bas, on s'attend toujours à un rendement en sucre supérieur à la moyenne, mais le rendement maximal attendu ne se matérialisera probablement pas. Le marché de l'énergie affectera bientôt également la production de sucre.

Souhaitez-vous continuer à lire cet article ?

Devenez abonné et obtenez un accès instantané

Choisissez l'abonnement qui vous convient
Avez-vous un conseil, une suggestion ou un commentaire concernant cet article ? Faites le nous savoir

Selon les dernières prévisions, le rendement en sucre est de 14,8 tonnes par hectare, ce qui reste supérieur à la moyenne quinquennale de 5 tonnes par hectare. Cosun Beet Company le rapporte. Les betteraves sucrières ont bénéficié d'un ensoleillement abondant, mais ont tout autant souffert de la sécheresse et de la chaleur extrêmes de la période écoulée. Tant que les feuilles ne subissent pas de stress thermique, la betterave sucrière bénéficie du soleil, mais cela n’a pas toujours été le cas ces derniers temps. La croissance s’est donc considérablement ralentie. Sans la limitation d'humidité, le rendement moyen en sucre serait supérieur à 13,9 tonnes selon Cosun Beet Company, soit plus d'une tonne de plus que prévu actuellement.

Le Nord s'attend à un rendement en sucre le plus faible
Les rendements varient considérablement au niveau national, mais aussi au sein des mêmes régions. La température plus élevée au sud par rapport au nord joue un rôle à cet égard, mais les différences de déficit de précipitations sont également clairement visibles dans les champs. L'impact de la sécheresse est le plus faible sur les sols argileux du nord, tandis que jusqu'à 30 % de dégâts peuvent être constatés par endroits sur les sols sableux et les sols des vallées. Cependant, on s’attend à ce que le moins de sucre par hectare soit mesuré dans le nord. Un rendement de 12,5 tonnes de sucre par hectare est attendu sur les sables du nord et en Gueldre. La Flandre Zélande arrive en tête avec 16,9 tonnes de sucre par hectare, suivie par le Brabant occidental et le Flevoland avec 16,7 tonnes par hectare.

D'un point de vue européen, la betterave sucrière semble également en déclin en raison de la chaleur et de la sécheresse. En France, les différences entre les parcelles sont grandes et les rendements à l'hectare seront bons ou très mauvais. En Allemagne, la récolte de betteraves semble également plus faible, selon le fabricant de sucre Nordzucker. Bien que les mesures indiquent une teneur en sucre plus élevée, le rendement total est en réalité inférieur.

En Pologne, troisième producteur de sucre d’Europe, les attentes sont à nouveau à la baisse. Au début de la saison, le temps était sec et froid, ce qui a provoqué de nombreux retards de croissance et une levée inégale. Les précipitations du mois de juillet ont eu un effet positif et ont permis un certain rattrapage, mais la sécheresse et les températures élevées qui ont suivi ont rendu les perspectives plus négatives. Dans certaines régions, les besoins en eau des cultures sont préoccupants.

Marché de l'énergie chauffée
Ce n’est pas seulement la sécheresse qui perturbe la production de sucre cette saison. Le marché de l’énergie thermique se fait également sentir dans les sucreries. En raison de la hausse des coûts de l’énergie, plusieurs pays européens prennent des mesures pour réduire la consommation globale d’énergie. Les gros consommateurs d’énergie sont donc en première ligne. La production de sucre est l’une des industries les plus énergivores. C'est pour cette raison que les deux plus grands producteurs de sucre français, Cristal Union et Tereos, ont avancé le démarrage de la production de sucre, selon l'agence de presse Reuters.

Cristal Union et Tereos prévoient d'avancer la production de sucre d'environ 1 semaine et d'augmenter la production pour qu'elle n'ait pas à être active pendant les mois les plus froids de janvier et février. Le risque de restrictions énergétiques est le plus grand ces mois-là. Les deux géants du sucre espèrent que cette approche ne manquera pas de production s’il restait encore des betteraves sucrières sur les terres et que les usines ne pourraient pas fonctionner. Bien entendu, une récolte précoce réduit le rendement des betteraves sucrières, mais ceux qui acceptent de récolter leurs betteraves sucrières plus tôt reçoivent une compensation. Les producteurs de sucre d’autres pays prennent également des mesures et recherchent des alternatives énergétiques.

La saison du concombre sur la Liffe
Vu les prix du sucre sur la Liffe, c'est très calme. Tout comme la semaine dernière, le prix oscille autour de 550 € la tonne de sucre, mais lundi 29 août dernier, le plus haut du mois d'août de 561 € la tonne de sucre a été atteint. Le prix est ensuite redescendu sous les 550 €. Jeudi 1er septembre, le prix démarrait à 547,20 € et est monté à 555,60 € la tonne de sucre au moment de la rédaction de cet article.

Pression de la maladie - Rouille brune
Propulsé par Agroweer

Appelez notre service client 0320 - 269 528

ou par courrier à soutienboerenbusiness. Nl

tu veux nous suivre ?

Recevez notre Newsletter gratuite

Des informations actuelles sur le marché dans votre boîte de réception chaque jour

login