Le continent européen a été coupé en deux en termes de développement des cultures ce printemps. Dans le nord, il fait plus humide que la moyenne tandis que - en particulier dans la péninsule ibérique - il est extrêmement sec. L'impact global sur le développement des cultures reste limité selon les chiffres du CCR. Le rapport de Mars apporte quelques modifications aux chiffres de rendement en grain. Les rendements de la betterave à sucre sont en légère baisse.
L'Espagne continue de virer au rouge sur les cartes, y compris dans le bulletin MARS du Comité mixte de recherche (JRC). L'Italie est passée d'une situation extrêmement sèche à des précipitations extrêmes. C'est particulièrement le cas dans le nord-est du pays, entraînant des dégâts aux cultures céréalières.
Le JRC ne modifiera pas les rendements céréaliers dans l'UE ce mois-ci. Seul celui de l'orge a été légèrement ajusté à la baisse. Principalement parce que l’orge de printemps n’est pas bien développée partout. Le blé est en légère hausse, tandis que les rendements de l'orge ont diminué d'un point de pourcentage. Cela ne représente que 3 % pour l’orge de printemps.
Printemps humide, petit impact
Il est encore très tôt pour se prononcer sur les pommes de terre et les betteraves sucrières, mais selon les chercheurs européens, le retard des semis et de la plantation n'aura pas d'impact majeur. Le rendement de la betterave sucrière est réduit de 1 %, mais il reste néanmoins 6 % supérieur à la moyenne pluriannuelle. Pour les pommes de terre, c'est 7 % au-dessus de la moyenne.
Cependant, le rapport mentionne que les précipitations persistantes dans la plupart des pays européens ont retardé la période des semis et de la plantation. Les pommes de terre et le maïs en particulier ont été touchés. En Europe de l’Est, des précipitations persistantes, pouvant atteindre 120 millimètres dans certains cas, ont provoqué des inondations et accru la pression des maladies.
Rendement en pomme de terre plus élevé
Le rapport Mars fait désormais état de rendements de pommes de terre supérieurs à la moyenne aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Aux Pays-Bas, ils sont de 6 %, en Belgique de 11 % et en Allemagne de 11 % au-dessus de la moyenne pluriannuelle. En France, le rendement reste inchangé et en Pologne, il n'y a pratiquement pas de changement de rendement.
C'est légèrement différent pour les betteraves sucrières. Là-bas, les analystes ont laissé les Pays-Bas et la Belgique à peu près pareils, avec un rendement en Allemagne augmentant de 10% et celui en France de 5%. En moyenne, les semis ont pu y avoir lieu plus tôt et les conditions de développement initial étaient bonnes.