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Analyse Énergie

La baisse du prix du gaz se poursuit sans relâche

31 mai 2023 -Matthijs Bremer

Le creux du prix de l'essence ne semble toujours pas en vue. En raison d'un plan bruxellois d'épargne supplémentaire et de la faiblesse de l'économie européenne, le prix du TTF est tombé en dessous de 25 €. De plus, la Chine semble choisir le Turkménistan plutôt que la Russie comme principal fournisseur de gaz.

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Il y a moins de deux semaines, le drapeau semblait se lever partout lorsque le prix du gaz est tombé sous la barre des 30 euros pour la première fois depuis un an et demi, mais la baisse des prix du gaz se poursuit. La cotation sur le TTF est désormais même inférieure à 25 €. Le mercredi 24 mai, le TTF s'échangeait à 27,79 €. Le prix du gaz a baissé jusqu'au 26 mai. Ce jour-là, le gaz s'échangeait à 24,52 euros. Par la suite, le prix du gaz a légèrement augmenté. Le mardi 30 mai, le prix du gaz était de 24,75 €.

Cette semaine, l'accent mis par l'Union européenne sur les économies a provoqué une nouvelle baisse du marché du gaz. Jeudi 25 mai, la commissaire européenne à l'énergie Kadri Simson a annoncé un plan visant à économiser 60 milliards de mètres cubes (CBM). Le plan vise à rendre l’Europe moins vulnérable en cas de déconnexion totale des exportations russes. Le comité souligne que de telles économies seraient supérieures aux importations actuelles du pays.

La faible demande de l’industrie européenne entraîne également une baisse des prix du gaz. Ce n’est pas seulement le résultat de la fermeture due aux prix élevés du gaz en 2022, mais aussi de l’économie européenne en difficulté. Par exemple, selon Statistics Nederland, l’économie néerlandaise a reculé de 0,7 %. L’Allemagne connaît même aujourd’hui une récession. L'économie allemande a reculé de 0,3% ce trimestre, et au dernier trimestre elle était déjà de -0,5%. Selon les analystes, une demande industrielle accrue ne se matérialisera pas en raison de la faiblesse de l'économie, malgré la baisse du prix du gaz.

La Chine choisit le Turkménistan
En outre, la Chine a franchi une étape majeure dans la construction du pipeline d’Asie centrale à partir du Turkménistan. La construction du gazoduc dure depuis dix ans, mais les contrats de fourniture ne sont toujours pas signés. Cependant, cela a changé cette semaine. Selon les analystes, les importations en provenance de ce pays d’Asie centrale semblent préférables aux importations en provenance de Russie.

La Russie insiste fortement pour que le gazoduc Sibérie 2 soit connecté au réseau gazier chinois. La Russie espère ainsi vendre sur le marché chinois le gaz que l’Europe n’importe plus. La Chine ne semble pas agir immédiatement. Selon les analystes, il semble que la Chine ait principalement utilisé l’offre russe pour obtenir des contrats à terme favorables au Turkménistan. La Chine importe déjà une quantité importante de gaz du Turkménistan et le paie actuellement 30 % de plus que le gaz acheminé vers l’est via la ligne de Sibérie.  

La Russie avait espéré que la Chine abandonnerait l'accord avec le Turkménistan sous couvert de « l'amitié illimitée » des deux pays et se concentrerait entièrement sur le gaz russe. Jusqu’à présent, la Russie semble s’être montrée réticente, même si l’on ne peut exclure que la Chine conclue également un accord avec la Russie. Cela permet à la Chine de continuer à opposer les deux pays sur le long terme. Mais ce n’est pas encore une certitude. La Chine elle-même possède encore de nombreux gisements de gaz sous-exploités. Pour importer dans une nouvelle ligne, les prix internationaux du gaz doivent être suffisamment bas pour être moins chers que l’exploitation nationale. De plus, la différence de prix entre le gaz du Turkménistan et celui de Russie doit régulièrement augmenter suffisamment pour rentabiliser un tel investissement.

L’offre supplémentaire sur le marché chinois pourrait être une bonne nouvelle pour l’Europe. Si la Chine importe davantage de gaz bon marché via des gazoducs, sa dépendance à l’égard du GNL pourrait diminuer. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la forte demande de GNL de l’industrie chinoise constitue le plus grand risque pour le marché gazier européen. L’Europe achète encore beaucoup de GNL sur le marché quotidien et, en raison de la forte demande du pays asiatique, les prix pourraient augmenter dans le monde entier.

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