Au début de ce mois, il y avait un article d'opinion dans le Financier Journal quotidien, intitulé "Utiliser plus souvent les terres agricoles pour le logement", de Joris Winters, sleader du secteur immobilier et investissement chez Arcadis Pays-Bas. Je voudrais nuancer cela et apporter des commentaires.
Permettez-moi de commencer par énumérer un certain nombre de déclarations – ou plutôt d’opinions – tirées de son article :
Tout d’abord, je voudrais contraster ces opinions avec quelques faits :
1) L’élevage intensif n’utilise pas de prairies. C'est un fait que tous les nouveaux développements (autres que le remplissage et le réaménagement) qui ont lieu aux Pays-Bas se font toujours au détriment des terres agricoles. De nouvelles routes, de nouvelles zones résidentielles et de nouveaux lieux de travail sont toujours aménagés sur des terres agricoles, et aujourd'hui, une "compensation naturelle" doit également avoir lieu... Trois hypothèses sur quels terrains cela a lieu... oui, également sur des terres agricoles.
2) Si l’on considère les objectifs en matière de qualité de l’eau, le problème ici ne concerne pas principalement l’agriculture. Depuis les Jeux Olympiques, nous savons où se situe le plus gros problème : les stations d'épuration et en particulier les égouts. débordement. Pour les Pays-Bas, il y a aussi l'afflux de l'étranger (qui, pour de nombreuses substances, dépasse déjà Norme néerlandaise s'asseoir).
3) Et puis la « répartition déséquilibrée de l'espace »… Pour 1 million de logements, il faut moins de 30.000 75.000 hectares de terrain. A titre de comparaison : l'introduction de bandes tampons pour l'agriculture représenterait déjà plus de XNUMX XNUMX hectares. Alors soyons clairs : la disponibilité du foncier n'est pas le problème du logement ! (on se retrouve alors entre autres avec les licences et la congestion du réseau...)
4) Il est mentionné que le secteur agricole génère 1,5% du PIB. Les chiffres les plus récents du Wageningen Economic Board datant de 2022 indiquent une contribution de l’ensemble du secteur à hauteur de 8 % du PIB. N'oublions pas que l'agriculture et l'agriculture ont un impact très large sur les secteurs et créent de la valeur ajoutée dans un large éventail de domaines. De plus, l’agriculture apporte une contribution majeure aux exportations, ce qui a des conséquences économiques (positives) majeures pour notre pays.
On peut donc se demander pourquoi M. Winters, au nom d'Arcadis, prône une fois de plus la réaffectation à grande échelle des terres agricoles, et malheureusement pour lui avec des chiffres incorrects en main. Cela ne renforce pas son cas.
Il n'y a pas si longtemps, c'était dans le même journal un article intitulé "Un nouveau fonds d'investissement vert rachètera des terres agricoles". Arcadis rejoint le fonds d'investissement ReTimber pour racheter des terres agricoles à hauteur de 200 millions d'euros et y démarrer une exploitation forestière... Le tout sous couvert de biodiversité et de durabilité.
La vraie raison ? Des euros très durs. Arcadis gagne son argent en aidant au développement et à la recherche de projets dans le cadre de « l'industrie de la nature », ainsi qu'en construction de logements et bien d'autres choses. C'est bien, mais pourquoi ne sont-ils pas honnêtes et ouverts à ce sujet ?
Winters ne fait que créer encore plus de malentendus avec sa position sans réserve et sans fondement sur les terres agricoles pour les maisons. L’incompréhension du secteur agricole est évoquée dans chacun des points de son article. Je ne pense pas qu'il ait jamais parlé à un agriculteur auparavant. Mais aussi une incompréhension sur l’utilisation de l’espace. Vous ne pouvez pas simplement les diviser. Vous devez faire des considérations intégrées à ce sujet. Et vous devez être capable d’expliquer ces considérations. C’est précisément cette position qui crée encore plus d’incompréhension de la politique. Si nous voulons et devons faire des choix ensemble pour notre pays, nous devons continuer à nous parler, nous devons nous comprendre et nous devons être transparents sur nos intérêts. Par-dessus tout, nous devons nous appuyer sur des faits, et non sur de vagues hypothèses et opinions. On ne construit pas de fondations là-dessus, et encore moins une zone résidentielle entière.
Dans la province de Gueldre, je voudrais préconiser de jeter un regard très critique sur les futurs appels d'offres pour voir s'il est encore possible de collaborer avec des acteurs qui portent clairement une double casquette. Au niveau national, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche, de la Sécurité alimentaire et de la Nature devrait abolir la « subvention à l'amortissement » (conversion de l'agriculture à la nature = environ 60 à 75 % de la valeur agricole) dès que possible. Car - fait amusant - ReTimber peut obtenir environ 200 millions d'euros de subventions pour dépréciation avec un investissement de 600 millions d'euros. Autrement dit, plus 300 %. C’est ce que j’appelle un bon retour initial (mais pour le mauvais parti).
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Ceci est une réponse à l'article de Boerenbusiness :
[url = https: // www.boerenbusiness.nl/artikelen/10909985/debat-landbouwgrond-met-foute-feiten-en-actors]Débat sur les terres agricoles avec des faits et des acteurs incorrects[/url]