Depuis l'investiture de la ministre Annie Genevard en France, la politique en matière de produits phytosanitaires a été assouplie. Les règles les plus strictes seront supprimées autant que possible à l'échelle nationale et les agriculteurs devront toujours avoir accès à des équipements de protection. Cette politique est largement soutenue par le Parlement et s'inscrit dans la volonté de rendre l'agriculture française plus compétitive, écrit le ministère de l'Agriculture.
Pendant de nombreuses années, la France a eu des normes plus strictes concernant l’utilisation des produits phytosanitaires que l’Union européenne. Cela a désavantagé les agriculteurs français, car d’autres États membres de l’UE avaient des politiques moins strictes. En France, une protection insuffisante des cultures a entraîné des pertes de rendement. L’accent est désormais mis sur la souveraineté alimentaire : moins d’importations et plus de production nationale, également pour le segment inférieur du marché. Le gouvernement veut augmenter la productivité et créer des conditions de concurrence équitables pour les agriculteurs français.
Admission accélérée
Le gouvernement français met en place un système de « demande prioritaire » pour garantir que les fonds essentiels soient approuvés plus rapidement. L'Anses, l'autorité française qui homologue les produits phytosanitaires, doit accélérer les procédures d'homologation et les aligner sur le cycle de culture. La séparation entre vente et conseil sera également supprimée, afin que les coopératives et les commerçants puissent à nouveau fournir des conseils. Les fabricants restent exclus de cette démarche pour éviter les conflits d’intérêts.
Les restrictions sur les promotions de prix demeurent
Le gouvernement français reste fermement opposé à la réintroduction des remises sur les produits phytosanitaires. Le ministre de l'Agriculture Genevard souligne que ces ressources sont parfois indispensables, mais qu'il ne s'agit pas de produits commerciaux ordinaires. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Egalim en 2019, de telles remises sont interdites. Certains distributeurs ont donc ajusté leur gamme et optent de plus en plus pour des produits phytosanitaires importés.