Plus de betteraves sucrières en Pologne, des défis pour les producteurs

Le sucre a récemment montré une forte volatilité sur l'Intercontinental Exchange (ICE). À Londres, le sucre a clôturé à 530,8 dollars la tonne le 10 mars, en hausse de 1,14 % par rapport à la semaine précédente. Au cours de la même période, les prix du sucre à New York ont ​​augmenté de 3,46 % pour atteindre 415,57 dollars la tonne. Cette hausse des prix fait suite à une baisse enregistrée la semaine précédente.

Les prix du sucre ont considérablement baissé par rapport à l'année dernière et sont actuellement en baisse de 14,12 % à New York et de 13,98 % à Londres.

L'indice FAO du sucre a augmenté de 6,6% par rapport au mois précédent pour atteindre 118,5 points. Cette augmentation reflète les inquiétudes concernant la production de sucre en raison des conditions météorologiques défavorables au Brésil l’année dernière et d’une possible baisse de la production en Inde. En outre, l’indice prend en compte l’influence de la valeur du real brésilien par rapport au dollar américain.

L'Organisation internationale du sucre (ISO) a confirmé la perspective d'une pénurie d'approvisionnement en sucre. Le 6 mars, l'ISO a réduit ses prévisions de production mondiale de sucre de 2,01 %, à 175,5 millions de tonnes. Cela a augmenté le déficit mondial attendu de 94,4 % par rapport à la prévision précédente de 4,88 millions de tonnes. En revanche, les récentes précipitations au Brésil laissent entrevoir une possible atténuation de la pénurie de sucre attendue.

Baisse des exportations brésiliennes
Pendant ce temps, les exportations de sucre du Brésil semblent diminuer en réponse à la baisse des prix. Selon l'Agence brésilienne du commerce extérieur SECEX, les exportations moyennes de sucre et de mélasse en mars se sont élevées à 99.404 25,7 tonnes par jour, soit une baisse de 45,99 % par rapport à l'année dernière. La valeur des exportations de sucre a atteint 34,1 millions de dollars, soit une baisse de XNUMX % par rapport à l'année précédente.

En février, les exportations de sucre ont chuté de 39,3% sur un an pour atteindre un total de 1,83 million de tonnes. Les exportations ont atteint 849,8 millions de dollars, soit une baisse de 46,3 % par rapport à l'année précédente. En février et en mars, la baisse du prix du sucre se traduit par une valeur d’exportation plus faible.

Le réal brésilien fort soutient le prix du sucre
L’un des principaux facteurs du déclin des exportations de sucre brésilien est la force croissante du real brésilien par rapport au dollar américain. Malgré une baisse hebdomadaire par rapport au pic du 4 mars, lorsque 1 $ valait 6,12 réaux, le real a augmenté de 16,7 % sur un an pour atteindre 5,81 réaux pour 1 $.

À mesure que le réal s’apprécie par rapport au dollar, les ventes de sucre génèrent moins de monnaie locale, ce qui signifie que les sucreries sont moins incitées à vendre sur le marché mondial. Cela limite la disponibilité du sucre et fait grimper les prix.

La politique commerciale du Brésil
Les récentes politiques gouvernementales au Brésil ont également eu un impact sur le marché du sucre. Le gouvernement fédéral a annoncé que le tarif d’importation de 14 % serait supprimé, le ramenant à 0 %. Des réductions similaires s’appliquent au café, à l’huile d’olive, au maïs et à l’huile de tournesol. Selon Evandro Gussi, PDG de l’UNICA, cette politique a entraîné une baisse de 10 % des prix du sucre local. Le gouvernement a déclaré que ces mesures visent à réduire les prix des denrées alimentaires pour les consommateurs.

Le gouvernement brésilien a également réduit à zéro la taxe d'importation sur l'éthanol pour lutter contre l'inflation et éviter d'éventuels droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium, a rapporté l'agence de presse Reuters. Alors que la Maison Blanche a critiqué les tarifs douaniers sur l'éthanol imposés par le Brésil, les qualifiant de pratiques commerciales déloyales, les États-Unis imposent également normalement des tarifs sur le sucre, qui est souvent lié à l'éthanol.

Croissance de la production de sucre en Pologne
Entre-temps, la récolte de betteraves sucrières polonaises a montré un résultat positif, avec un rendement en augmentation de 8,7% par rapport à l'année dernière, pour atteindre 2,5 millions de tonnes. Cependant, l'industrie sucrière polonaise continue de faire face à des défis, notamment en ce qui concerne la teneur en sucre de la betterave, qui s'élève en moyenne à 16 %, la propagation de la tache foliaire Cercospora et les infestations de pucerons. De plus, la culture n’est pas très rentable pour de nombreux agriculteurs, car les prix du sucre sont bas alors que les coûts n’ont pas baissé.