Confiance, ça vient à pied et ça repart à cheval dit le dicton. Cette expression s'applique également au marché de l'oignon en ce moment. Après la correction de la semaine dernière, les acteurs du marché doivent s'habituer à cette nouvelle réalité. La base est solide, mais les sauts et les limites des dernières semaines, d'abord en hausse et maintenant en baisse, ont porté un coup à la confiance dans le marché.
Le bas du cours de l'oignon sur les bourses régionales est de 65 € les 100 kilos. C'est un niveau de prix rarement, voire jamais, observé et on a parfois envie de l'oublier lorsqu'on parle du marché de l'oignon. Mais sur le long terme, les oignons se négocient également à 100 € cette saison, ce n'est donc pas surprenant de ce point de vue. Et c’est également là que réside le principal goulot d’étranglement sur le marché de l’oignon. La semaine dernière, il y a eu des pressions de la part du commerce et des trieurs qui avaient des accords avec les producteurs selon lesquels les oignons devaient être collectés avant le 1er avril. Cela se reflète toujours dans le prix des balles, car les trieurs ont désormais trié les oignons et il faut trouver un acheteur pour le produit fini. Dans le même temps, le moment de collecter les oignons les plus chers de la saison se rapproche également. Plusieurs trieurs ont fait affaire pour 100 € sur livraison d'avril. C'est juste une question de façon dont vous calculez (valeur moyenne du stock ou si vos achats et ventes sont directement compensés les uns par rapport aux autres), mais peu importe comment vous le regardez, le prix de ces lots ne correspond pas au prix actuel de la balle à tous. La première semaine d'avril est déjà terminée, il est donc peu probable qu'il soit réaliste de faire monter le prix de la balle au-dessus de 100 € en trois semaines.
Énorme écart de prix
Avec un tel écart d'environ 25 € entre les oignons achetés à long terme et le marché de jour, des conflits sur le règlement des accords existants sont susceptibles de surgir. Divers acheteurs et vendeurs examinent à nouveau les contrats pour s'en assurer ou leur demander de le faire. Une erreur, une ambiguïté ou des exigences minimales de qualité, que ce soit ou non dans un contrat brut/net, peuvent coûter ou générer beaucoup d'argent tant pour l'acheteur que pour le vendeur. Ceci s'applique également aux participations. Que faire des oignons livrés dans les semaines où Emmeloord n'avait pas de prix sur le tableau ?
Être partagé et ne pas savoir dans quelle direction le marché de l'oignon va évoluer est également évident dans le Cotation DCA Prix balle d'oignons. La fourchette de prix était déjà large et s’est encore élargie cette semaine. Un trieur a un stock à écouler et ose baisser considérablement pour s'en débarrasser rapidement, tandis qu'un autre trieur est plus haut sur le marché et accepte alors que moins d'oignons soient vendus.