Les signaux sur le marché de l’oignon sont contradictoires. D’une part, les échanges commerciaux sont difficiles et les producteurs et les trieurs ont du mal à se rencontrer. D’un autre côté, il y a une certaine valeur d’attente sur le marché si l’on considère les choses qui seront faites à long terme. Reste à savoir si ces attentes seront satisfaites. Cela pourrait encore aller dans un sens ou dans l’autre si l’on établit des parallèles avec les années précédentes.
Si l'on regarde les 30 € et plus qui sont payés aujourd'hui pour de bons oignons grossiers pour livraison en mai avec une cotation boursière moyenne cette semaine 14 de 21,50 € pour 60 % grossier, alors la confiance dans le marché de l'oignon semble bonne. « C'est beaucoup trop cher maintenant, mais depuis octobre, nous avons effectivement constaté qu'il suffit de participer à chaque tour et que cela fonctionne ensuite plutôt bien », a déclaré un trieur. Certaines voix s’inquiètent du rôle des spéculateurs et des trieurs qui font des choses pour spéculer. Si ces oignons changent de mains plusieurs fois avant d’atteindre quelqu’un qui les charge réellement, cela pourrait donner une image déformée du stock et de la demande réels.
Que reste-t-il dans le tonneau ?
Il reste difficile de répondre à la question de savoir ce que cette demande, et très probablement le prix, entraîneront. Si l’on considère l’évolution des prix, la saison actuelle rappelle quelque peu les années de récolte 2013 et 2019. Ces deux années ont été marquées par des tendances relativement stables et un pic de prix vers la fin de la saison.
Le rapport entre la récolte totale et les exportations pourrait être un autre indicateur de l’évolution des prix. Si l’on prend en compte l’estimation de la récolte du CBS et les chiffres d’exportation du KCB jusqu’à la semaine 11 incluse, alors environ les deux tiers de la récolte ont été exportés cette saison. Cela est quelque peu comparable à la récolte de 2019, où 70 % avaient été exportés à ce stade. Et même à ce moment-là, la récolte était relativement importante, avec 1,35 million de tonnes. Le pic de prix n’a eu lieu qu’à la toute fin de la saison. En 2013, seulement la moitié avait été exportée au cours de la semaine 11, puis les prix ont augmenté régulièrement au printemps, pour ensuite se corriger.
La relation entre le prix au producteur et le prix de la balle est et reste une question sensible parmi les trieurs. Du côté des achats, les producteurs sont en position de force et du côté des ventes, les conditionneurs craignent que leurs concurrents ne s'emparent du client. « Ils ne s’accordent pas encore la perte », c’est une affirmation que l’on entend souvent.
Établir un prix de balle qui rende justice à ce qui se passe réellement sur le marché est une tâche délicate cette semaine. La demande pour des tailles plus fines est limitée, surtout s'il y a encore des plaintes à leur sujet. On ne peut pas se passer de ces belles et grossières perles blanches (et il n'y en a pas beaucoup) et on peut presque leur demander ce qu'on veut. Même si l'on ignore les extrêmes dans les DCA Baalprijs Onions, la fourchette reste très large, avec 16 € en bas des triplés à 33 € en haut des supers.
lire voici l'explication de DCA Market Intelligence sur les nouvelles cotations.