Le commerce des grandes cultures semble être en plein essor ces dernières semaines. Les trieurs ont du mal à suivre l’évolution des prix des balles à la ferme. Cela provoque des visages étranges ici et là et des transformateurs d'oignons faisant des sauts étranges.
Bien sûr, une partie du charme des oignons réside dans le fait que c’est un marché qui peut évoluer rapidement. Lorsqu’un tel point de basculement se produit et que le marché commence à bouger comme nous l’avons vu ces dernières semaines, il est toujours surprenant de voir combien de personnes avaient prévu et anticipé cela. Les trieurs, pour ainsi dire, travaillent tous sur des oignons fixés en janvier/février pour 20 € ou moins. Les producteurs qui avaient déjà vendu les oignons, pour le moins, ont tous participé au sommet de la bourse ou ont vendu le reste pour 40 € ces derniers jours. Ces deux histoires ne concordent pas tout à fait, mais elles rendent difficile une analyse objective du marché.
Ce que nous pouvons dire maintenant, c’est que le groupe de producteurs qui ont encore des oignons gratuits diminue rapidement. Le groupe qui a récemment dit non à une offre de 35 € et plus tard peut-être de 40 € est tout simplement très coincé dans la compétition. 50 € en juin, c'est fait selon les initiés.
Le fait qu’il ne reste plus beaucoup d’oignons chez les producteurs ne signifie pas qu’ils ont disparu. Si nous maintenons le taux d’exportation actuel et que nous examinons les estimations de récolte du CBS, nous devrions nous retrouver bien près de zéro. Sans surplus ni pénurie importants.
Les spéculateurs ont un rôle important à jouer dans cette affaire et ont presque indéniablement joué un rôle dans la hausse des prix, comme nous l’avons vu ces dernières semaines. Cette situation a suscité quelques critiques, mais ni les producteurs ni les transformateurs n’ont été pénalisés jusqu’à présent. L'agriculteur a vu le prix presque doubler en cinq semaines environ. Forts de ce prix de producteur plus élevé, les trieurs ont également osé demander plus pour la balle.
Contrairement aux producteurs, plusieurs transformateurs sont un peu plus modérés dans leurs attentes pour les semaines à venir. Il y a cinq semaines, plusieurs trieurs pensaient que 20 € pour une livraison directe était trop cher et que 25 € ou 30 € pour une livraison en avril étaient complètement fous. On peut désormais ressentir à nouveau cette même ambiance parmi les trieurs. Certains (notamment les transformateurs qui ont bien participé en mars) osent tenter leur chance et miser sur 40 € ou plus. D’autres sont très prudents avec le stock d’oignons dont ils disposent. Il serait préférable d'y aller un peu plus doucement maintenant, de faire attention aux stocks dans les livres, de ralentir les ventes et, surtout, de garder la marge dessus. Si nous attendons jusqu'à la mi-mai ou la fin mai, nous verrons ce qui se passe, raisonne le groupe. Cette attitude prudente est compréhensible, d’autant plus qu’il y a souvent plus de concurrence sur le marché européen plus tard dans la saison, notamment de la part de l’Égypte et de la Nouvelle-Zélande.
Le prix des balles d'oignons DCA a fait un grand pas cette semaine. Les supermarchés se distinguent notamment par des prix supérieurs à 50 €. Pour un lot de haute qualité mais raisonnablement grossier, le prix moyen d'une balle est d'environ 40 €. Cela correspond à peu près à ce qui est actuellement payé pour les achats chez le producteur.
lire voici l'explication de DCA Market Intelligence sur les nouvelles cotations.