Pouvoir vivre de son activité agricole, c'est ce que le président français Macron dit qu'il va réaliser. La première étape importante sera franchie à Paris jeudi 20 juillet. Avec le lancement tant attendu des États généraux de l'alimentation (EGA), débutent des concertations et une tentative de réconciliation dans une chaîne alimentaire française déchirée.
La politique agricole commune, les relations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs issues de la loi de modernisation de 2008, la guerre des prix qui dure depuis trois ans entre les distributeurs et un consommateur habitué aux prix bas et qui ne veut plus payer : c'est ce que recherche la chaîne alimentaire française face aux marges toujours plus serrées.
Réconcilier, organiser et améliorer​
L'intention de l'EGA est de mettre tout le monde autour de la table, une opération qui durera jusqu'au 14 novembre. Réconcilier, organiser et améliorer sont ici les maîtres mots. Et cela est pris au sérieux. Déjà le premier jour, plus de 500 participants sont prévus, dont le président français et le premier ministre. Les participants sont des ministères, des économistes, des groupes de défense et d'autres organisations et experts. Les parties doivent finalement parvenir à un accord par le biais de discours, d'ateliers et d'une plateforme en ligne.
La première partie sera consacrée à "répartir équitablement la valeur ajoutée des produits agricoles entre les agriculteurs, l'industrie et la distribution". La deuxième partie du projet débutera en septembre et se concentrera sur la promotion d'une alimentation saine et durable, ainsi que sur les problèmes environnementaux.
Guerrier pour les agriculteurs
Le président Macron a présenté le projet d'une CEEA lors des élections, plaçant l'agriculture en tête de l'agenda politique. Dans son ascension fulgurante en tant que candidat à la présidentielle, Macron s'est imposé comme un combattant de la paysannerie. Des sommes impressionnantes, des réformes radicales et des outils de gestion des risques sont le moyen d'aider le secteur en difficulté, dit Macron.
5 milliards
Les promesses électorales de Macron indiquaient que 5 milliards d'euros devraient être dépensés pour l'innovation dans le secteur agricole et 200 millions d'euros supplémentaires pour répondre aux exigences environnementales. Les prêts sans garantie pour les jeunes agriculteurs, la réforme de la PAC et une plus grande attention à la gestion des risques font également partie des points d'intérêt de Macron.
Coup de main
Que le secteur agricole ait besoin d'un coup de main, cela ressort des chiffres du MSA, le Service de sécurité sociale des agriculteurs. Ils ont calculé que l'an dernier la moitié des agriculteurs français gagnaient moins de 350 euros par mois. Les changements que Macron et ses États généraux de l'alimentation peuvent apporter devraient devenir clairs à la mi-décembre.
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